Des industriels du bois et des Organisations non gouvernementales (ONG) de la région de la Mé (Adzopé, environ 100 km à l’Est d’Abidjan) ont été sensibilisés au reboisement et à l’entretien des espaces déjà reboisés dans le cadre du projet «mécanisme international de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts» (REDD+) lors d’une visite.« L’objectif principal du projet REDD+ de la Mé (PRM) est de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation dans la région de la Mé tout en améliorant les conditions de vie des populations riveraines», indique une note d’information transmise vendredi à APA.
Ce projet est mis en œuvre notamment, à travers diverses activités de développement territorial dont l’agriculture zéro déforestation et la gestion durable des forêts et le reboisement, précise cette note.
« On a été confronté à un manque d’engouement des planteurs de la région pour cette activité», a déploré Romuald Vaudry, le chef du projet REDD+ de la Mé, soulignant qu’en Côte d’Ivoire, « 50 hectares ont été reboisés en 2017 conformément aux prévisions de l’année ».
Selon lui, pour susciter l’engouement des planteurs pour le reboisement, il faudrait que ceux-ci « connaissent mieux la valeur des bois sur pieds et les gains économiques que cette activité pourrait générer».
Le projet REDD+ de la Mé, à en croire toujours la même note, a « réussi à convaincre » les principaux industriels du bois de la région à s’engager dans la définition du prix minimum d’achat à terme pour les essences les plus plantées en Côte d’Ivoire actuellement (Teck, Gmelina, cedrela, framiré, etc).
« Grâce à cet engagement sur les prix, le projet REDD+ de la Mé et ces entreprises ont pu développer de nouveaux modèles de reboisement pour les planteurs», explique également le document. « A mi-parcours, les activités planifiées pour l’année 2018 ont été exécutées au-delà de 50%», s’est félicité, pour sa part, Parfait Kouakou Kouadio, Conseiller technique du ministre ivoirien de la salubrité, de l’environnement et du développement durable qui a présidé la deuxième réunion annuelle du comité de pilotage régional du projet REDD+ de la Mé avant cette visite-terrain.
La Côte d’Ivoire s’est engagée en 2011 dans le projet «mécanisme international de réduction de l’émission des gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts » (REDD+) afin de restaurer son couvert forestier fortement dégradé et de contribuer à la lutte mondiale contre le réchauffement mondial.
Ce projet REDD+, piloté au plan national par le ministère ivoirien de la salubrité, de l’environnement et du développement durable, a été mis en œuvre dans la région de la Mé avec l’appui du premier et deuxième contrat de désendettement et de développement ( C2D) conclu entre la Côte d’Ivoire et la France.