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Lutte contre le blanchiment de capitaux: le Sénégal pour l’implication du secteur privé

Pour décloisonner l'action des autorités d'enquête et de poursuites, le secteur privé doit être impliqué dans la lutte contre le…

Pour décloisonner l’action des autorités d’enquête et de poursuites, le secteur privé doit être impliqué dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (Lbc/Ft), a plaidé lundi à Dakar, Daouda Sembène, Directeur du Secteur financier et de la compétitivité au ministère sénégalais des Finances et du Budget. »La conjonction des efforts des secteurs public et privé participe au décloisonnement de l’action des autorités d’enquête et de poursuites, longtemps et à tort, considérées comme les seules à devoir s’investir dans la lutte contre la criminalité financière sous toutes ses formes », a dit M. Sembène.

Il ouvrait une réunion régionale conjointe secteur public-privé sur les questions émergentes du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (BC/FT) organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Selon Daouda Sembène, au regard des questions émergentes de la Lbc/Ft relatives à la digitaliation des finances et à la monnaie virtuelle, c’est désormais à la fois par obligation, par devoir et par nécessité de coopérer avec le secteur privé en se diversifiant aux plans national, communautaire et international.

Toutefois, il  souligné que « la participation des acteurs privés au dispositif anti-blanchiment se traduit généralement par une contrainte car, étant assujettis, ils sont placés en situation de devoir, à la fois, développer leur activité et répondre aux exigences de la loi pour participer pleinement à la prévention et à la détection des transactions financières susceptibles d’être liées au blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme »

« Le secteur privé a donc un rôle à jouer, même s’il faut d’emblée constater un dénivellement dans le rôle effectivement joué par les institutions financières d’une part, et celui joué par les entreprises et professions non financières désignées, d’autre part », a dit Daouda Sembène, Directeur du Secteur financier et de la compétitivité au ministère sénégalais des Finances et du Budget.

Poursuivant, il a indiqué qu’il est constaté, après plusieurs décennies de lutte, que l’activité des criminels financiers n’a pour limite que les failles de nos dispositifs. « Autant dire que nous devons rester mobilisés. Dès lors, approcher les menaces émergentes permet d’aborder le présent comme le futur en étant mieux outillé et mieux préparés pour une lutte efficace », a-t-il encore dit.

Pour Buno Nduka, Directeur des programmes et des projets du Giaba, le caractère transnational du crime organisé, du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme exige une coopération et l’implication de tous les acteurs, y compris ceux du secteur privé. « Pour atteindre un nniveau de performance remarquable, il faut un engagement pour la mise en oeuvre des recommandations GAFI et une meilleure coordination de la lutte. Le secteur privé doit également être impliqué », a soutenu M. Ndidates.

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