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Mandat d’arrêt international contre l’ex-vice-président des Comores

La justice comorienne a lancé un mandat d'arrêt international contre l'ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s'était opposé à la…

La justice comorienne a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ex-vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane, qui s’était opposé à la réforme constitutionnelle du chef de l’Etat Azali Assoumani, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Un juge d’instruction de la Cour de sûreté de l’Etat a formellement inculpé vendredi M. Hassane « pour des faits d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat » et délivré un mandat d’arrêt contre lui, a indiqué cette source à l’AFP.

Selon ses proches, l’ancien vice-président avait quitté les Comores jeudi pour un voyage à l’étranger, sans être inquiété.

Visiblement pas informée de ce voyage, la police a interpellé l’épouse de M. Hassane et l’a placée en garde à vue pendant près de vingt-quatre heures avant de la relâcher, a indiqué à l’AFP l’entourage de l’ancien vice-président.

Le ministère des Affaires étrangères de l’archipel a pour sa part informé ses missions diplomatiques et consulaires que « les passeports diplomatiques délivrés en faveur de Djaffar Ahmed Said Hassane en qualité de vice-président (…) ont été annulés », a indiqué une note ministérielle consultée par l’AFP.

Magistrat de formation, l’ancien vice-président était tombé en disgrâce depuis plusieurs mois pour avoir critiqué ouvertement la réforme constitutionnelle du président Azali, adoptée à une très large majorité par référendum le 30 juillet.

Elle autorise désormais le chef de l’Etat à accomplir deux mandats de cinq ans successifs, contre un auparavant, et supprime les deux postes de vice-président.

Elu en 2016, Azali Assoumani, un ancien putschiste, a annoncé son intention d’organiser un scrutin présidentiel anticipé l’an prochain, qui lui permettrait de remettre les compteurs électoraux à zéro et de régner, en cas de victoire, jusqu’en 2029.

M. Hassane avait jugé cette réforme « illégale » et « anticonstitutionnelle » et dénoncé, avec toute l’opposition, la « dérive dangereuse » du chef de l’Etat.

Ses adversaires l’accusent d’avoir ordonné des dizaines d’arrestations parmi ses critiques depuis le référendum.

am/pa/jlb

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