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Manifestation à Ouagadougou contre la hausse du prix du carburant

Des milliers de Burkinabè, à l'appel du Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité…

Des milliers de Burkinabè, à l’appel du Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), ont mardi, jeudi dans les rues de Ouagadougou, pour dire «Non» à la hausse du prix des hydrocarbures, a constaté APA.«Nous disons NON à cette augmentation des prix des hydrocarbures qui, immanquablement, aura des conséquences terriblement dommageables sur nos populations et surtout sur les couches les plus vulnérables», a expliqué Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC.

M. Zougmoré, qui s’exprimait lors du meeting tenu au terme de la marche, a rappelé aux autorités du pays que «le peuple burkinabè est déjà en guerre contre la faim, le chômage, l’impunité, la corruption » et que «c’est sur ces différents fronts que le peuple attend du gouvernement un effort de guerre».

Il a évoqué, en termes de mesures que devait prendre le gouvernement, «la réduction des salaires des ministres, l’annulation de leurs privilèges (eau, électricité, véhicules de luxe, etc.), l’arrestation et le jugement de tous les pilleurs de deniers publics et autres voleurs de la République».

Pour la CCVC, «le gouvernement préfère assommer les Burkinabè par une multitude de taxes et impôts, alors que de grosses entreprises privées, notamment les compagnies d’exploitation minières pillent les richesses du pays et bénéficient en plus de largesses fiscales scandaleuses, injustifiables et injustifiées».

Cette journée nationale de protestation soutenue par une grève dite « d’avertissement de 24 heures », a connu la participation de plusieurs responsables d’Organisations de la société civile (OSC), de syndicats et de partis politiques.

Les manifestants durant leur itinéraire d’environ trois kilomètres, ont brandi des pancartes et des banderoles exhibant des messages et  slogans hostiles au pouvoir en place au Burkina Faso.

A l’instar de la capitale Ouagadougou, d’autres villes du pays ont connu, ce jeudi, des manifestations similaires.

Au Burkina Faso, le prix du litre d’essence et de gasoil au a connu une hausse de 75 francs CFA depuis le 9 novembre 2018.

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