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Manu Dibango, star post-mortem à la Une au Cameroun

Décédé la veille en France des suites de coronavirus à l'âge de 86 ans, la star de la musique camerounaise…

Décédé la veille en France des suites de coronavirus à l’âge de 86 ans, la star de la musique camerounaise Manu Dibango est à l’affiche des journaux de son pays parus mercredi.Sur fond sombre, éternelles lunettes de soleil sur le visage et inséparable saxophone en bandoulière, la mémoire du «Grand Manu» est saluée par Essingan, Le Jour, La Nation, L’Œil du Sahel, Le Quotidien de l’Économie, Mutations, Repères et The Guardian Post.

On ne l’entendra plus rire à gorge déployée, ce rire franc et tonitruant qui faisait son identité sur les ondes de radios et les plateaux de télévision, larmoie Mutations, saluant l’œuvre éternelle du précurseur des Musiques du monde, lequel laisse à la postérité de nombreux artistes musiciens qu’il a tenu par la main. Celui qui, en fin pédagogue a encadré, coaché et aidé à faire éclore de nombreux talents.

C’était l’inspirateur de la Word Music, note le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. Pour Le Soir et Signatures, Manu Dibango était le patriarche de la musique africaine. Avec sa disparition, c’est toute la musique qui pleure l’un de ses visages les plus emblématiques, prolonge Repères, rappelant qu’en 1972, c’est lui qui avait composé l’hymne de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, un morceau intitulé «Soul Makossa» et qui deviendra l’un de ses plus grands succès. 

Icône de la musique camerounaise, référence dans son domaine et aiguillon de dizaines d’artistes à travers le continent, et au-delà, la légende a été vaincue non pas par la concurrence et les nouvelles variétés, mais bien par un mal invisible et dont la science reste sans réponse, analyse La Nation. Cette disparition nous parle, insiste Essignan, qui profite du genre de mort de l’artiste pour interpeller la conscience collective face au coronavirus.

En nous ôtant Manu Dibango, sa première victime de dimension planétaire, la pandémie au coronavirus est devenue effectivement planétaire, car Manu c’était le monde, soupire EcoMatin. 

C’est que, répondent en écho La Nation, Le Messager et Le Soir, le départ pour l’éternité de Manu Dibango interpelle l’opinion et au premier chef les autorités camerounaises, la croisade contre le Covid-19 étant devenu une cause nationale et nécessitant la mobilisation de toutes les couches sociales.

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