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Maroc : L’impact de la réforme du régime de change reste « limité » (Banque Centrale)

L'impact à moyen terme de la réforme du régime de change, reste limité et l'effet sur l'inflation, même dans le…

L’impact à moyen terme de la réforme du régime de change, reste limité et l’effet sur l’inflation, même dans le cas extrême d’une dépréciation de 2,5% du dirham, ne devrait pas dépasser 0,4 point de pourcentage, selon les évaluations effectuées par la Banque centrale marocaine.A plus long terme, la mise en place d’un cadre de ciblage d’inflation, prévu à un stade avancé de cette transition, permettrait davantage d’efficacité de la politique monétaire, a relevé l’institution financière dans son rapport annuel au titre de l’exercice 2017, présenté, dimanche à Al-Hoceima, devant le Roi Mohammed VI, par le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.

Entamée le 15 janvier 2018, la première étape de la flexibilisation du régime de change a consisté en l’élargissement de la bande de fluctuation du dirham de ± 0,3% à ± 2,5%, a précisé la même source, notant que cette réforme vise à renforcer la capacité de l’économie nationale à absorber les chocs externes et à soutenir sa compétitivité.

Avant cette réforme, les autorités avaient opté pour un régime de change fixe où la valeur du dirham est définie par référence à un panier de devises dont la structure reflète celle des règlements extérieurs. Depuis avril 2015, celui-ci est composé à hauteur de 60% de l’euro et de 40% du dollar américain.

Ce régime avait contribué à la modération de l’inflation à travers son ancrage à celle de la zone euro, principal partenaire commercial du Royaume. Sur la période 2008-2017, le taux d’inflation moyen au niveau national ressort à 1,4% globalement et à 1,5% pour les biens et services échangeables, niveaux proches de la moyenne de 1,4% enregistrée dans la zone euro sur la même période.

Bien que cette fixité du régime de change combinée aux restrictions sur le compte capital ait pu contribuer à prémunir le Maroc des effets directs émanant des turbulences financières durant la crise de 2008, celle-ci constitue une source de vulnérabilité en privant l’économie marocaine d’un amortisseur potentiel des chocs externes.

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