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Maroc: un « accord social » signé, les salaires bientôt augmentés

Le gouvernement marocain a signé jeudi un "nouvel accord social" avec le patronat et les principaux syndicats du pays, avec…

Le gouvernement marocain a signé jeudi un « nouvel accord social » avec le patronat et les principaux syndicats du pays, avec à la clef une augmentation des salaires qui concernera plusieurs catégories de travailleurs, a annoncé la gouvernement dans un communiqué.

Conclu avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et trois centrales syndicales parmi les plus représentatives (UMT, UGTM, UNMT), après des mois de négociations, l’accord prévoit une augmentation mensuelle, sur trois ans, de 400 ou 500 dirhams (37 ou 46 euros) pour les fonctionnaires à partir de mai. Sur les principaux syndicats du royaume, seule la CDT n’a pas signé.

Le salaire minimum sera, lui, augmenté de 10% sur deux ans à partir de juillet. Le salaire minimum est aujourd’hui de 2.570 dirhams (240 euros) pour tous les secteurs, excepté l’agriculture où il est fixé à 1.800 dirhams (170 euros). Les allocations familiales seront également augmentées.

L’accord vise à « améliorer le pouvoir d’achat et le climat social », tout en « renforçant l’économie nationale », selon le communiqué officiel.

En juillet dernier, le roi Mohammed VI avait exhorté le gouvernement à « maintenir » le dialogue avec les syndicats afin d’aboutir à un « pacte social » capable de « rehausser la compétitivité de l’entreprise et renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs ».

Après des mois de blocage, la gestion du dossier avait finalement été confiée en début d’année au ministère de l’Intérieur, qui a piloté les derniers rounds de négociations.

Le salaire minimum avait déjà été augmenté de 10% en 2014. Trois ans plus tôt, alors le pays était le théâtre de manifestations pro-démocratie dans le contexte des Printemps arabes, une augmentation de 600 dirhams (50 euros) nette des salaires des fonctionnaires avait été décidée par l’exécutif.

L’an dernier, une mystérieuse campagne de boycott lancée anonymement sur les réseaux sociaux et visant trois grandes marques avait relancé le débat sur le pouvoir d’achat des Marocains, considéré comme « faible » par la Banque mondiale.

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