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Mauritanie : adhésion des populations aux réformes du nouveau ministre de la Santé

Les réformes annoncées par le nouveau ministre de la Santé mauritanien, Mohamed Nedhirou Hamed, bénéficient déjà d'un vaste élan de…

Les réformes annoncées par le nouveau ministre de la Santé mauritanien, Mohamed Nedhirou Hamed, bénéficient déjà d’un vaste élan de solidarité au sein de la population, a-t-on constaté à Nouakchott.Cette solidarité a pris diverses formes allant des hashtags aux articles de presse, en passant par les sit-in de soutien organisés devant le ministère de la Santé et les clips musicaux favorables auxdites réformes.

Celles-ci comprennent notamment l’obligation de rigueur dans le traitement des malades, la gratuité des soins dans les services d’urgence et la lutte contre les médicaments falsifiés dont une grande partie inonde depuis des années le marché pharmaceutique du pays.

Mais la mesure phare de ces réformes réside dans la réglementation des pharmacies qui poussent comme des champignons dans les grandes villes mauritaniennes, surtout à Nouakchott, sans contrôle au niveau de leur contenu et de leur personnel.

M. Hamed, nommé au sein du premier cabinet désigné par le nouveau président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a notamment décidé d’appliquer la loi fixant à 200 mètres la distance minimale séparant toute pharmacie et le plus proche centre médical.

Mais cette mesure a été aussitôt rejetée par les investisseurs dans le secteur pharmaceutique. Ils se trouvent essentiellement à proximité des principales structures médicales à Nouakchott comme le Centre hospitalier national, l’hôpital militaire ou encore l’hôpital Cheikh Zayed et l’hôpital de l’Amitié.

Leur argumentaire repose sur le fait qu’ils redoutent des pertes de milliards d’ouguiyas injectés dans ce secteur, pouvant mettre par ailleurs au chômage des centaines d’employés.

Toutefois, le nouveau ministre reste ferme et est déterminé à mettre en œuvre ses réformes ou rendre le tablier au cas échéant.

Selon un communiqué rendu public mercredi soir à Nouakchott, le ministère de la Santé a réaffirmé sa « détermination à appliquer le règlement ». Se disant prêt à assumer « ses responsabilités», il invite « tout le monde à faciliter la tâche aux services chargés de son application ».

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