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Menu diversifié dans les colonnes des journaux camerounais

Des suites du retrait de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football au pays à la crise…

Des suites du retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football au pays à la crise anglophone, en passant par la politique et l’économie, les journaux camerounais parus mercredi se sont offert une petite cure de diversité.Que vont devenir les chantiers des infrastructures prévues pour accueillir, en juin-juillet 2019, la plus grande fête du sport sur le continent ? Le régional Ouest-Échos adresse sa préoccupation aux autorités, au lendemain du coup de massue asséné au pays par la Confédération africaine de football (CAF), prévoyant déjà des conséquences économiques désastreuses.
 
Et à l’heure d’établir les responsabilités de l’impréparation et de l’improvisation, à l’origine de ce dessaisissement historique, survient, moque Repères, «la saison des petits meurtres et des trahisons» dans le sérail : «Le retrait de la CAN tombe comme du pain bénit pour ceux qui s’activent, qui pour éliminer un concurrent, qui pour porter un coup là où ça fait mal à un adversaire. On instrumentalise volontiers cette humiliation du Cameroun, non pas pour le bien du pays, mais dans l’intention de polir sa propre image.»
 
Mais rien ne semble totalement perdu pour le pays, prolonge la même publication, puisque la décision du comité exécutif de la CAF de confier l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun, et non plus à la Côte-d’Ivoire, comme prévu, redonne de l’espoir aux autorités camerounaises qui, sans trop de pression, peuvent désormais se consacrer à la préparation de cette compétition.
 
C’est que, constate Mutations, le président de l’instance confédérale, Ahmad Ahmad, vient de mettre la CAN 2021 «aux enchères» en provoquant une nouvelle crise et une nouvelle polémique, puisqu’aux dernières nouvelles la Fédération ivoirienne de football (FIF), pas plus que les autorités du pays, n’ont été consultés sur la question.
 
La collision est inévitable entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire, prévient The Guardian Post, qui ne voit pas comment les officiels du dernier pays cité, qui ne sont pas à l’origine des malheurs du Cameroun, vont se laisser embarquer dans une surenchère de diplomatie, de sport et de business.
 
Sortant rapidement de cette arène qui fâche, le quotidien à capitaux privés de langue anglaise fait part de la nomination, la veille par décret présidentiel de l’ex-gouverneur de région Faï Yengo Francis au poste de coordonateur du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) des ex-combattants de la secte islamiste Boko Haram et des groupes armés des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
 
Admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis 2012, ce natif du Nord-Ouest, détaille Mutations a, entre autres faits d’armes, maîtrisé les «émeutes de la faim» de février 2008 dans le Littoral, réussi à contenir la fougue de l’opposition et des élections de 2004 sans oublier, entre 1997 et 2003, qu’il a su étouffer les prémices des actes terroristes des séparatistes du Southern Cameroon’s National Council en zone anglophone.
 
La gestion des situations de crise n’est pas un fait nouveau pour celui qui est, actuellement, le président du conseil d’administration du Bureau national de l’état civil, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.
 
«On n’est jamais assez expérimenté pour gérer des crises, mais il reste constant que chaque expérience peut nous être utile, déclare le concerné dans les colonnes dudit journal. Il s’agit de ma propre expérience, mais également de celles de tous les Camerounais de bonne volonté.»
 
Sauf que le gouvernement, spécifiquement sur la crise anglophone, est en train de déplacer le problème en donnant l’impression, soupçonne Tribune d’Afrique, de vouloir contrecarrer le projet de Conférence générale anglophone de la société civile, ou encore d’éviter toute médiation internationale sur ce conflit sanglant qui dure depuis octobre 2016.
 
Hors du sport et de la politique, Le Messager focalise sur les malheurs de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) avec sa «chronique d’un crash à l’horizon» : depuis le 29 novembre 2018, l’entreprise que dirige Ernest Dikoum ne figure plus sur la liste des compagnies aériennes certifiées IOSA, une situation désastreuse qui risque de déboucher sur la perte de son certificat de transporteur aérien.
 
De nombreux écarts ont été constatés dans le fonctionnement de l’entreprise qui indique tout de même, rapporte Le Jour, avoir déjà enclenché son processus de réintégration. «Les progrès accomplis dans ce sens sont rassurants pour la suite», mentionne Mutations.
 
«Ce n’est pas une suspension. On appelle cela sortie de registre», tente de tempérer, dans Cameroon Tribune, «un cadre de la compagnie aérienne», lequel journal se fait également fort de relayer la mise au point publiée sur le sujet par M. Dikoum.
 
Cette mise au point, soupire Repères, masque mal les problèmes que connaît depuis peu la société et que dénonce un «Collectif des 53 employés Camair-Co abusivement mis à la retraite» et qui soupçonne de fausses déclarations dans les réponses aux mesures correctives des écarts relevés.
 
Dans tous les cas, épinglée par l’Association internationale du transport aérien (IATA) pour plusieurs cas de non-conformité, la compagnie nationale, insiste Le Quotidien de l’Économie, dispose désormais de 120 jours pour s’arrimer de nouveau aux normes internationales de sécurité aérienne.

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