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Mexique: le président Lopez Obrador menacé par un groupe criminel

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a été menacé jeudi par des membres présumés d'un groupe criminel qui exigent…

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a été menacé jeudi par des membres présumés d’un groupe criminel qui exigent le retrait des militaires déployés pour combattre les vols de carburant, sous peine de s’en prendre aux forces de l’ordre et aux civils.

Cette menace intervient deux semaines après l’incendie meurtrier, dans le centre du pays, d’un oléoduc qui présentait une fuite où des habitants venaient dérober de l’essence; en pleine offensive du gouvernement mexicain contre les vols de combustible.

Un véhicule contenant une fausse bombe a été abandonné jeudi matin devant une raffinerie à Salamanca, dans l’Etat de Guanajuato (centre), selon une image diffusée par la présidence mexicaine.

Des pancartes exigeant la libération de présumés criminels arrêtés récemment dans le cadre de la stratégie nationale de Lopez Obrador contre le vol de carburant, et demandant le retrait des soldats déployés à Guanajuato, ont été découvertes à proximité.

Elles étaient signées du chef présumé d’un groupe criminel baptisé Santa Rosa de Lima, qui menace de s’en prendre aux militaires et à des civils si ses revendications ne sont pas entendues.

« Il n’y avait aucun explosif dans le véhicule abandonné », a indiqué le porte-parole de la présidence, Jesus Ramirez. L’incident est « de toute évidence lié aux opérations contre le vol de combustible », a-t-il ajouté, en précisant qu’une enquête avait été ouverte.

Il s’agit d’une « fausse alerte », a commenté M. Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne au Palais national.

Le président mexicain, qui a pris ses fonctions le 1er décembre, a lancé une offensive contre les vols de combustible qui coûtent environ 3 milliards de dollars à l’entreprise publique Pemex, et génère de nombreuses violences.

Ces présumés criminels « envoient un message très direct, une menace que le gouvernement doit analyser dans toute son ampleur et réévaluer la sécurité du président », a affirmé à l’AFP l’ancien procureur anti-drogue Samuel Gonzalez.

Le président mexicain a choisi, après son arrivée au pouvoir, de dissoudre le groupe chargé de sa protection et bénéficie d’une sécurité limitée.

« Le peuple me protège », martèle ce président de gauche qui voyage sur des vols commerciaux et a décidé de vendre l’avion présidentiel.

Le Mexique a enregistré en 2018 un chiffre record de violences, avec 33.341 homicides en 2018, soit le nombre le plus élevé depuis le début des statistiques en 1997.

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