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Migration, économie et condition féminine au menu des hebdomadaires et quotidiens marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires aux enjeux de l'adoption du Pacte mondial sur…

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi consacrent de larges commentaires aux enjeux de l’adoption du Pacte mondial sur la migration, au portefeuille Maroc-AFD, à la protection de la vie privée, à la question féminine et à la moralisation de la vie publique.+Finances News hebdo+ affirme que l’adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières « marque, incontestablement, un tournant majeur dans l’appréciation et le traitement de la problématique migratoire ».

Pour autant, au-delà de l’adoption de ce Pacte, qui reste certes une victoire importante en apportant une réponse mondiale à la question migratoire, « l’enjeu majeur sera de traduire concrètement les engagements pris », car, comme l’a dit le Roi Mohammed VI dans son message adressé aux participants à cette conférence, « le Pacte mondial demeure une promesse que l’Histoire jugera. Il n’est point temps encore d’en célébrer la réussite ».

Même tonalité ressentie du côté de Challenge. L’hebdomadaire souligne que le message royal adressé aux différentes délégations représentant 160 pays présents, et à travers eux leurs peuples, « a été d’une lucidité exemplaire ».

La question migratoire « n’est pas -et ne devrait pas- devenir une question de sécurité », a affirmé le Souverain. Elle requiert la recherche de « compromis novateurs » pour mieux gérer les questions des frontières, de la dignité humaine et de la contribution au développement, rapporte-t-il.

+Rissalat Al Oumma+ fait savoir que le Maroc demeure le premier bénéficiaire des financements de l’Agence française de développement (AFD), avec un montant global de 2,9 milliards d’euros au 15 octobre 2018.

Seulement au titre de l’année 2017, l’AFD a octroyé 431 millions d’euros de financement de projets au Maroc, précise le quotidien.

+Le Temps+ revient sur la protection de la vie privée. Commentant la circulaire émise par le chef du ministre public, où il rappelait les peines qui seraient infligées à quiconque violerait la loi protégeant la vie privée des Marocains, l’hebdomadaire affirme que « les choses sérieuses commencent ».

« Fini l’impunité. Qu’ils sévissent sur la Toile ou sur la place publique, les voyous 2.0 sont avertis », prévient-il.

La Vie éco aborde la question féminine au Maroc. Le journal estime que « l’insécurité féminine au sens large est une réalité au Maroc », soulignant qu’après des années de lutte et un imposant arsenal juridique, le Maroc « n’arrive toujours pas à assurer à ses filles un environnement sécurisé ».

Dans l’espace public, la nouvelle loi relative à la lutte contre les violences à l’égard des femmes, jugée incomplète par les associations, « est difficile à appliquer sur le terrain », alors que dans l’espace privé, des lois censées protéger les femmes ou garantir leurs droits perdent de leur vigueur à force de dérogations, comme c’est le cas pour l’âge de mariage, fixé légalement à 18 ans, mais qu’un juge a toute la latitude pour le ramener à 15 ans sur demande du tuteur légal, relève-t-il.

+Assabah+ s’intéresse à la poursuite judiciaire des élus corrompus. Un haut responsable du ministère de la Justice, qui a préféré garder l’anonymat, a révélé au quotidien que « l’année 2019 sera celle des procès de plusieurs responsables et élus dont la majorité sont des présidents de commune. Ils sont impliqués dans des affaires de corruption durant les mandats des gouvernements Abbas El Fassi et Benkirane. Cependant, leurs délits ne seront pas prescrits au cours de l’année prochaine.»

La même source a indiqué que les dossiers des personnes qui seront jugées sont prêts. La liste comprend des présidents de commune mais aussi des responsables du groupe Al Omrane et des départements de l’énergie, des mines, de l’aménagement, du transport, de l’artisanat, de l’enseignement, de la santé et des chambres de commerce de Casablanca et de Beni Mellal.

Le quotidien rapporte qu’un grand nombre des présidents de commune concernés appartiennent au parti majoritaire (PJD). Ils sont de « grands » élus dont les dossiers seront traités par les tribunaux des crimes financiers. Les délits qui leur sont reprochés sont très graves, si l’on croit la teneur des rapports « noirs » et des procès verbaux réalisés par l’inspection générale de l’administration territoriale et celle du ministère de l’Economie et des finances.

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