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Mme Prisca Komoé, la «reine» du recouvrement des impôts ivoiriens

Prisca Reine Dago épouse Komoé (36 ans), lauréate à la 18è édition du Prix d'excellence de la Direction générale des…

Prisca Reine Dago épouse Komoé (36 ans), lauréate à la 18è édition du Prix d’excellence de la Direction générale des impôts (DGI), notamment déclarée meilleure agent du service de recouvrement, est une valeur et une pépite de l’administration fiscale ivoirienne.Son énergie et sa compétence ont amené sa hiérarchie à la proposer pour la 18è édition du Prix d’excellence de la DGI. Après une audition devant un Grand jury, elle surclasse deux autres candidats, et est révélée à ses collègues et amis, à une cérémonie, le 18 juillet 2019 à Abidjan.    

Inspecteur des impôts à la Recette des impôts divers d’Abobo 1, dans le Nord d’Abidjan, Mme Prisca Reine Komoé, est actuellement l’assistante au receveur des impôts divers d’Abobo 1 où elle exerce il y a à peine un mois après avoir remporté le prix à Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Rentrée à la Direction générale des impôts en novembre 2011, Abobo est la deuxième commune où elle prend fonction après celle de Treichville. Ici, Mme Komoé, rencontre à tout hasard, deux amies de l’École normale d’administration (ENA), avec qui elle partage le même bureau.   

Mme Adou Pédéa, assistante du receveur Abobo 3, également inspecteur des impôts, et Mme Bernadette Gogbé, assistante au receveur Abobo 2, une amie depuis l’ENA, notamment de la 39è promotion 2009-2011.

C’est une véritable croisée de chemin et de destin pour ces anciennes « copines » de l’Ecole d’administration. « Moi, j’étais à Cocody (dans l’Est d’Abidjan), et nos mutations se sont suivies », rapporte Mme Adou Pédéa, qui connaît Prisca depuis l’ambiance des oraux de l’ENA.

« On a rendu grâce à Dieu pour cette distinction », le prix d’excellence de meilleur agent du service de recouvrement des impôts, affirme Mme Adou Pédéa, sa voisine de classe, ajoutant que « Dieu est au centre de tout, donc on a arrosé ça avec les prières et béni le Seigneur ».  

Son abnégation au travail et sa « rigueur font partie des critères qui m’ont motivé à pérenniser notre amitié », car elle a « des valeurs, et c’est des personnes quand tu les côtoies, tu as un bon impact », poursuit-elle, soulignant qu’elle met les cordes à son arc pour atteindre ses objectifs.

Mme Komoé « n’aime pas l’hypocrisie et la négligence ». Pour sa part, Mme Bernadette Gogbé, assistante au receveur d’Abobo 2, trouve un rempart pour décupler leurs objectifs, parce qu’au travail, seul le résultat compte et on est jugé sur ses rendements.     

Ayant su sa distinction, Mme Bernadette Gogbé, s’empresse d’appeler sa collègue Prisca Komoé pour la féliciter. « C’est des amis qui me l’ont dit » qu’elle a reçu ce prix et cette fierté « on a appelé également nos amis (de la promotion de l’ENA) pour leur porter l’information », relate-t-elle.   

« Je la trouve vraiment très rigoureuse et elle n’aime pas tricher dans le travail ». En outre, « quand il y a une situation, on essaie d’échanger » pour faire sortir une position commune, note Mme Gogbé qui avoue que toutes les trois « forment une seconde famille ici ».  

« En 2000, mon service m’avais proposé », indique Mme Bernadette Gogbé, tout en relevant que ça dépend de l’appréciation de la hiérarchie, qui de façon discrétionnaire présente dans l’écurie des services, les meilleurs agents. 

 La « reine » du recouvrement des impôts ivoiriens, Prisca Reine Komoé, se dit « très heureuse d’avoir été choisie parmi ces meilleurs agents de recouvrement », mais y voit également la responsabilité de toujours garder plus haut l’étendard dans son nouveau service.

Cette pression, Prisca Reine Komoé, habituée aux challenges, ne craint pas véritablement de réussir le pari. L’excellence, sait-elle, est rattachée « au travail bien fait ». Après le BAC C (série scientifique) au Lycée de Tiébissou (Centre ivoirien), elle a remporté le Prix d’excellence régional.

Le flambeau de l’excellence qu’elle a porté avec la deuxième promotion de la terminale C du Lycée de Tiébissou, la conduit à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny, une école qui accueille les élèves les plus brillants du pays, où en 2004, elle sort avec un diplôme supérieur. 

Avec ce sésame, Mme Komoé intègre la douane, où après trois ans au bureau d’analyses et de gestion des risques, elle passe avec succès en 2008 le concours de l’Ecole normale d’administration (ENA) d’Abidjan. Dans cet établissement, elle est formée aux métiers des impôts de 2009 à 2011.   

Son « parcours sans faute » dans les études est aujourd’hui récompensé. Mais, Prisca Reine Komoé ne compte pas glaner seulement ces lauriers, elle envisage à court terme devenir receveur et plus tard occuper un poste de directeur régional des impôts. 

 « J’attends beaucoup des personnes avec qui je travaille », affirme Mme Komoé. « Trop exigeante, (elle) s’attarde sur les détails ». Elle est mère de trois enfants dont une fille, le quatrième, « en route », devrait naître dans quelques semaines.

Les impôts pour elle, c’est un sacerdoce. Elle croit que les populations qui « peu à peu commencent à comprendre » l’intérêt de payer leurs charges fiscales, intègrent cela dans leurs habitudes, au point que les bureaux des services des impôts sont aujourd’hui bondés de monde.  

Pendant ses heures libres, Mme Komoé s’adonne à la lecture, notamment la bible d’où elle tire toute son énergie et son inspiration. Pour elle, l’initiative prise de mettre en valeur les agents qui œuvrent à la transformation qualitative de la DGI est une bonne chose, car cela créer une saine émulation.  

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