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Monaco : la justice refuse de confisquer les biens d’un opposant sénégalais

La justice monégasque a rejeté une demande de l’État du Sénégal de confisquer les fonds monégasques de Karim Wade, fils…

La justice monégasque a rejeté une demande de l’État du Sénégal de confisquer les fonds monégasques de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et opposant au pouvoir, condamné dans son pays pour « enrichissement illicite ».

Dans une décision rendue mardi et révélée par Monaco-Matin, les juges du tribunal correctionnel de Monaco ont rejeté la demande du Sénégal, qui réclamait notamment la saisie de 2 millions de dollars.

Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), a été condamné en 2015 au Sénégal à six ans de prison ferme, à plus de 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite » et à la confiscation de tous ses biens.

Le verdict a été confirmé en appel mais il a bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2016 et vit depuis à l’étranger. Il n’a pas été amnistié et le Sénégal demandait toujours la confiscation de ses biens.

« Les délits reprochés, trafic d’influence, recel, corruption sont des faits qui auraient été condamnés, évidemment, en principauté », avait plaidé devant la cour l’avocat du Sénégal, Me Thomas Giancarli.

« La décision de la justice de Monaco (…) renforce le candidat Karim Wade dans sa détermination à défendre ses droits civiques et politiques », a salué le collectif des avocats de M. Wade dans un communiqué.

« Il est clair qu’il a été poursuivi, jugé et condamné pour des raisons purement politiques dans le seul but d’être empêché de se présenter à l’élection présidentielle du 24 février 2019 », ont-il estimé.

En mars, dans une procédure analogue en France, la Cour d’appel de Paris avait rejeté un recours de l’Etat du Sénégal, après un refus de la justice de procéder à la saisie des biens de Karim Wade.

M. Wade s’est vu par ailleurs refuser le 2 juillet son inscription sur les listes électorales sénégalaises, une décision que les avocats de l’ancien ministre contestent.

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