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Mondial-2018: les Bleus en route, la France attend ses héros

Ils l'ont fait, 20 ans après la génération Zidane. Au lendemain de la fête à Moscou, la "bande à Griezmann"…

Ils l’ont fait, 20 ans après la génération Zidane. Au lendemain de la fête à Moscou, la « bande à Griezmann » et Mbappé célèbre lundi en France sa deuxième Coupe du monde de football, d’abord aux Champs-Elysées avant un rendez-vous présidentiel à l’Elysée.

« Encore! », « un bonheur éternel », « le jour de gloire est arrivé », « la tête dans les étoiles »: la presse française donnait un avant-goût de ce qui va attendre les Bleus quand ils reposeront le pied dans leur pays. Ils ont pu aussi s’en faire une idée en voyant les images des Champs-Elysées noirs de monde et des marées humaines qui ont noyé Paris et la France dans la fête.

L’avion a semble-t-il eu du mal à partir, mais ces Bleus sont désormais bien en route vers Paris, où tout un peuple de supporteurs les attend.

Deschamps et sa troupe ont décollé de Moscou peu après 13h30, a confirmé Air France, et ils sont désormais attendus à Roissy vers 17h05, avec une heure de retard sur les prévisions, selon le site de Paris Aéroport.

Attention, le programme s’annonce copieux et de plus en plus serré !

Car les joueurs du sélectionneur Didier Deschamps doivent normalement descendre les Champs-Elysées de 17h30 à 18h30, avant d’être reçus par le président de la République au palais de l’Elysée, puis d’être accueillis à l’hôtel de Crillon. Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, présents en tribunes au stade Loujniki à Moscou pendant la finale, puis dans les vestiaires après le match, pourront encore féliciter les nouvelles idoles du pays, suivies dimanche par 19,3 millions de téléspectateurs en France.

Les cracks bleus version 2018 descendront la « plus belle avenue du monde » depuis le plateau de l’Etoile jusqu’au rond-point des Champs-Elysées. Ils imiteront leurs glorieux aînés qui, le 13 juillet 1998, avaient défilé au même endroit à bord d’un bus à impériale, acclamés par un demi-million de personnes.

Un homme peut leur expliquer ce qui les attend. C’est leur sélectionneur Didier Deschamps. Il y a 20 ans, il était capitaine des champions du monde, sentinelle du milieu de terrain. Aujourd’hui, à 49 ans, il entre dans un club très fermé, ceux qui ont gagné la compétition reine comme joueur et coach. Jusqu’ici, ils n’étaient que deux à avoir réalisé cette performance, le Brésilien Mario Zagallo et l’Allemand Franz Beckenbauer.

– « Je vais être dans l’histoire » –

Il y a 20 ans, le visage d’un seul joueur, Zinédine Zidane, était projeté sur l’Arc de Triomphe après son doublé contre la Seleçao.

Cette fois, ils sont trois à avoir marqué: Antoine Griezmann, Paul Pogba et Kylian Mbappé. « Grizi » pourrait même être crédité d’un doublé, car un de ses coups francs a été dévié de la tête dans ses buts par le Croate Mario Mandzukic.

« Franchement, personnellement, je ne réalise pas encore. La coupe pèse beaucoup », a commenté dans la nuit Griezmann. « On entre dans l’histoire », s’est tout de même rendu compte le joueur de l’Atlérico Madrid, sur le toit du monde à 27 ans.

Quand on lui a demandé si on allait parler de « génération Griezmann », l’attaquant a répondu, après avoir mis « le collectif en premier »: « Je vais être dans l’histoire du foot français, même si on ne réalise pas maintenant, nos enfants vont être très fiers de porter notre nom ».

« On essaie de donner une bonne image de la France, des joueurs français. J’espère que beaucoup de jeunes auront vu ce match et feront pareil », a-t-il complété.

Beaucoup de jeunes auront sans doute envie de connaître la même trajectoire météorique que Kylian Mbappé. A 19 ans et demi, il a donc marqué en finale de Coupe du monde son 4e but du tournoi ! Il devient le deuxième plus jeune joueur à marquer en finale de Coupe du monde après Pelé, qui avait fait trembler les filets dans le match au sommet du tournoi de 1958.

– « On va fêter ça » –

« Je suis très content, j’avais affiché mes ambitions collectives en début de Mondial, c’était de remporter la Coupe du monde », s’est réjoui sur TF1 le gamin de Bondy. « C’est la vie qu’on voulait. On est fier de rendre les Français heureux. On est conscient qu’on avait ce rôle-là aussi, on voit qu’ils oublient tous leurs problèmes », a souligné le TGV du PSG.

Et d’ajouter déjà mature et ambitieux: « On joue pour ce genre de choses, j’ai toujours dit que je ne voulais pas être que de passage dans le foot. Etre champion du monde c’est envoyer un message, c’est un passeport pour continuer à travailler et à faire encore mieux ».

« J’ai le sommeil facile, mais je ne vais pas dormir, on va fêter ça », prévoyait-il. Comme la plupart des fans en France, dans les rues en fête au coup de sifflet final. Et qui attendent désormais, pour ceux présents à Paris, de pouvoir apercevoir leurs nouveaux héros.

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