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Mort du prolifique dramaturge américain Neil Simon à 91 ans

Le prolifique dramaturge et producteur américain Neil Simon, qui a obtenu davantage de nominations aux Oscars et aux Tony, les…

Le prolifique dramaturge et producteur américain Neil Simon, qui a obtenu davantage de nominations aux Oscars et aux Tony, les récompenses américaines du théâtre, qu’un quelconque autre auteur, est mort dimanche à 91 ans, a déclaré à l’AFP un ami de longue date.

Ce natif de New York, qui a grandi pendant la Grande Dépression, a succombé vers 1 heure du matin (5H00 GMT) dans un hôpital de la mégalopole à des complications liées à une pneumonie, a expliqué à l’AFP Bill Evans, un ami proche et son agent pendant trente ans, jusqu’en 2006.

Son épouse, sa fille et son petit-fils se trouvaient à ses côtés, a-t-il ajouté.

Cette légende du théâtre américain a écrit des succès auprès des critiques et des guichets de vente de billet, comme « Drôle de couple » (1965), « Pieds nus dans le parc » (1963) et « Lost in Yonkers » (1990) ou encore la pièce « The Sunshine Boys » (1974).

Le magazine Time a rendu hommage à l’auteur de plus de trente pièces de théâtre, une vingtaine de scénarios et cinq comédies musicales, le qualifiant de « Saint patron du rire ».

Plusieurs de ses oeuvres au théâtre ont été adaptées pour le cinéma ou la télévision, à l’instar de « Adieu, je reste » (1977) qui a valu à Richard Dreyfuss de remporter l’Oscar du meilleur acteur, et de « Drôle de couple » (1968) avec Walter Matthau et Jack Lemmon.

Si plusieurs de ses créations étaient plutôt sombres, on lui attribue néanmoins le façonnement de la comédie aux Etats-Unis dans les années 1960 et 1970, dans une veine assez similaire à celle du réalisateur Woody Allen.

Il était connu pour être un roi de la comédie, saupoudrant allègrement ses pièces et scénarios de traits humoristiques percutants.

Ses écrits évoquaient beaucoup les vicissitudes de la vie quotidienne des classes moyennes dans les grandes villes, explorant ce qu’il aimait à appeler les « guerres domestiques » et les conflits familiaux. Puisant dans ses souvenirs d’enfance dans le quartier du Bronx, dans une famille peu argentée.

« C’était un écrivain et un artiste qui ne pouvait s’empêcher d’aller dans son for intérieur pour puiser de nouvelles choses. Comme pour tout artiste créatif, il avait cette compulsion à explorer davantage », a raconté M. Evans. « Il écrivait chaque jour ».

Simon avait fait parler de lui pour la première fois au début des années 1960 avec « Pieds nus dans le parc », sur un couple marié qui se chamaille, et « Drôle de couple » dont le titre original en anglais est « Old couple ».

« L’expression +Old Couple+ est désormais utilisée dans tellement de contextes différents », a relevé M. Evans.

Puis, dans les années 1980, Neil Simon a écrit une trilogie en partie autobiogaphique: « Brighton Beach Memoirs », « Biloxi Blues » et « Broadway Bound ». Anne Bancroft, Matthew Broderick ou encore Christopher Walken sont notamment à l’affiche.

En 1983, il a eu le rare honneur d’avoir un théâtre baptisé de son nom au coeur de Manhattan, le Neil Simon Theatre.

Tout au long de sa carrière, il a remporté un prix Pulitzer –en 1991 pour « Lost in Yonkers »–, un Golden Globe et trois Tony.

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