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Mozambique: la police affirme avoir arrêté trois Ougandais, chefs de jihadistes

La police mozambicaine a arrêté trois Ougandais présentés comme des chefs des jihadistes qui sèment la terreur depuis plus d'un…

La police mozambicaine a arrêté trois Ougandais présentés comme des chefs des jihadistes qui sèment la terreur depuis plus d’un an dans la province du Cabo Delgado (nord du Mozambique), a-t-on appris mardi auprès d’un de ses porte-parole.

Ces trois personnes, dont une femme, étaient toujours interrogées mardi dans un commissariat de la ville de Nampula, a précisé à l’AFP ce porte-parole, Zacarias Nacute.

Elles ont été interpellées dans les forêts proches de la ville de Mocimboa da Praia à une date que la police a refusé de préciser.

La région du Cabo Delgado, à majorité musulmane, est le théâtre depuis octobre 2017 d’une série d’attaques meurtrières visant la population et les forces de l’ordre, attribuées à un groupe jihadiste armé auparavant inconnu.

Plus d’une centaine de civils ont été tués lors de ces raids et des milliers d’autres contraints de quitter leur village.

Cette insurrection inquiète les autorités de Maputo et de grands groupes pétroliers tels que Exxon, Anadarko ou ENI, qui ont commencé à s’installer dans la région pour y exploiter des gisements de gaz off-shore très prometteurs.

Les trois Ougandais arrêtés sont des membres présumés du groupe « al-shabab » (les jeunes en langue arabe), mais sans lien avéré avec le groupe somalien du même nom. Ils ont été présentés vendredi à la presse locale.

« Je suis le chef des +al-shabab+ en Ouganda mais je ne fais pas partie des groupes qui mènent des attaques dans le Cabo Delgado. Nous sommes au Mozambique pour y délivrer notre chef emprisonné », a déclaré l’un des trois détenus, identifié par les autorités sous le nom de Abdulrahim Faiza.

Malgré d’importants renforts de la police et de l’armée, les autorités ne parviennent pas à enrayer les raids des islamistes.

Un total de 189 personnes sont jugées depuis octobre dernier pour leur participation présumée à l’insurrection, parmi lesquels des Tanzaniens, Congolais, Somaliens et Sud-Africains.

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