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Mozambique: un Sud-Africain et deux Tanzaniens à la tête des islamistes armés (procureurs)

Des procureurs du Mozambique ont affirmé lundi qu'un Sud-Africain et deux Tanzaniens faisaient partie des cinq responsables du groupe islamiste…

Des procureurs du Mozambique ont affirmé lundi qu’un Sud-Africain et deux Tanzaniens faisaient partie des cinq responsables du groupe islamiste armé qui répand la terreur dans le nord du pays, assurant que son but était de créer un Etat indépendant.

Depuis un an, des militants islamistes qui prêchent l’application pure et dure du Coran, sèment la terreur dans le Cabo Delgado, province du nord du Mozambique riche en ressources gazières et à majorité musulmane.

En un an, ces jeunes musulmans fondamentalistes surnommés « shababs » (jeunes) ont fait au moins une centaine de morts. A chacun de leurs coups de main, le même scénario se répète. Des hommes armés sortent de la forêt et fondent sur un village où ils tuent, parfois en décapitant, pillent et incendient à tour de bras.

Près de 200 personnes soupçonnées d’appartenir au groupe sont actuellement jugées à Pemba, chef-lieu du Cabo Delgado. Parmi elles, figurent des Tanzaniens, des Somaliens, des Burundais et des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC).

Tous les suspects, à l’exception du Sud-Africain, « ont avoué que le groupe cherchait à créer de l’instabilité pour empêcher l’exploitation gazière, et à terme créer un Etat indépendant, constitué par des districts de la région de Cabo Delgado et des régions du sud de la Tanzanie », selon un document de l’accusation rendu public lundi.

Parmi les étrangers, un Sud-Africain a été identifié comme Andre Mayer Hanekom, 60 ans, surnommé affectueusement « baba mzungo » (père blanc) par ses complices. Il avait été blessé par balle lors de son arrestation en août.

Selon l’accusation, Hanekom était responsable de la logistique du groupe, y compris de la solde versée à ses membres (environ 140 euros par mois).

Le président mozambicain Filipe Nyusi a répété à de nombreuses reprises sa détermination à « neutraliser » les islamistes actifs dans la région.

Cette rébellion inquiète les autorités de Maputo et de grands groupes pétroliers tels que Exxon, Anadarko et ENI, qui ont commencé à s’installer dans le Cabo Delgado pour y exploiter des gisements de gaz off-shore très prometteurs.

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