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Municipales: des ministres et députés LREM dépêchés en 2020

Des ministres et députés de La République en marche pourraient tenter leur chance à l'occasion des élections municipales de 2020,…

Des ministres et députés de La République en marche pourraient tenter leur chance à l’occasion des élections municipales de 2020, comme Gérard Collomb ou Christophe Castaner, autant par ambition personnelle que pour combler un déficit de figures dans les grandes villes.

Placé un peu après le mitan du mandat d’Emmanuel Macron, le scrutin municipal pourrait offrir une porte de sortie à certains ministres après presque trois ans d’exercice.

Le premier cité est le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, maire de Lyon de 2001 à 2017 et qui pourrait retrouver sa ville… ou briguer la métropole, dont l’élection s’annonce incertaine. Son épouse Caroline Collomb, référente de La République en marche dans le Rhône, aurait-elle des vues sur la mairie ?

A Marseille, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement Christophe Castaner laisse courir le bruit d’une possible candidature, sans jamais confirmer, ni infirmer.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, lui, fait beaucoup moins mystère de son intention de se présenter à Paris face à Anne Hidalgo, même si son investiture n’a pas été officialisée.

Ancienne adjointe de Pierre Cohen à Toulouse entre 2008 et 2010, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet est poussée par certains marcheurs pour prendre le Capitole. La ministre a récemment fermé la porte, mais la perspective de soutenir le maire sortant Jean-Luc Moudenc (LR), proche d’Edouard Philippe, hérisse une frange d’élus et et adhérents LREM.

Le ministre de l’Action et des comptes publics Gérald Darmanin a pour sa part écarté l’idée d’une candidature à Lille et a annoncé qu’il souhaitait se présenter de nouveau à Tourcoing.

Protégée de Jean-Claude Boulard, maire (PS) du Mans décédé le 31 mai, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les hommes et les femmes Marlène Schiappa est pressentie. Mais elle devra affronter un autre poids-lourd, l’ancien porte-parole du gouvernement et ministre de François Hollande, le socialiste Stéphane Le Foll, élu en juin à la succession de M. Boulard.

Enfin, le Haut-commissaire à l’Économie sociale et solidaire Christophe Itier est attendu à Lille, contre Martine Aubry.

Certains députés pourraient eux aussi se lancer, d’autant que l’important redécoupage électoral prévu par la réforme des institutions devrait supprimer plus de 250 circonscriptions. Olivier Véran à Grenoble, Anne-Laurence Pétel à Aix-en-Provence, Romain Grau à Perpignan ou encore Bruno Bonnell à Villeurbanne et Françoise Dumas à Nîmes seraient sur les rangs.

Ailleurs, La République en marche souffre surtout d’une carence de figures locales. Des référents du parti (à Clermont, Rennes…) pourraient incarner le renouvellement prôné par Emmanuel Macron.

Mais à Nantes par exemple, ce même déficit oblige LREM à lancer des discussions avec la maire (PS) Johanna Rolland, pourtant critique à l’encontre de la politique du gouvernement. « Johanna est quelqu’un de constructif, on aurait tort de ne pas négocier avec elle », souligne une source ministérielle.

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