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Niger: près de 450.000 réfugiés et déplacés fuyant jihadistes et bandes armées

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabé) et…

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabé) et déplacés internes, chassés par les violences jihadistes ou des bandes armées, a indiqué l’ONU qui s’inquiète du manque de fonds pour couvrir tous les besoins.

« Le Niger accueille un nombre total de 442.449 demandeurs d’asile: réfugiés, retournés (Nigériens revenant de l’étranger, ndlr) et déplacés internes », a précisé Kourouma Mamady Fatta, un responsable du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) lors d’une réunion de deux jours sur le financement des activités humanitaires.

La région de Diffa, proche du Nigeria, victime depuis 2015 d’attaques du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, abrite 119.541 réfugiés nigérians, 29.954 Nigériens revenus du Nigeria et environ 109.404 déplacés internes, a-t-il détaillé.

Le HCR dénombre 56.815 réfugiés Maliens, 2.190 Burkinabé et 78.044 déplacés internes dans les régions de Tillabéri et Tahoua (ouest), victimes d’attaques des groupes jihadistes sahéliens.

D’après l’agence onusienne, depuis mai 2019, Maradi (centre-sud nigérien), « fait face à une nouvelle urgence » avec l’afflux « d’environ 40.000 ressortissants Nigérians » fuyant les exactions des bandes armées dans les Etats fédérés nigérians de Sokoto, Katsina et Zamfara.

A Agadez (nord désertique) et zone de transit pour les migrants, un camp onusien héberge quelque 2.091 demandeurs d’asile (notamment Soudanais) dont la plupart ont fui les violences en Libye voisine, souligne le HCR.

Aux besoins des réfugiés et déplacés se sont ajoutés ceux de 220.000 personnes affectées par les inondations entre juin et août, a alerté, Félicité Tchibindat, représentante de l’UNICEF au Niger.

Elle a constaté qu’à ce jour, seuls « 50% » du budget du Plan de réponse humanitaire du Niger 2019, estimé à 383 millions de dollars, ont été mobilisés.

« L’insécurité aggravée par la présence des groupes armés non étatiques le long des frontières avec le Nigeria, le Mali et le Burkina Faso n’a laissé aucun répit aux populations déplacées et hôtes qui vivent dans ces régions », a-t-elle déploré.

« Des enlèvements, des vols et des attaques meurtrières ciblant des civils sont signalés presque quotidiennement » et « le nombre de victimes civiles en 2019 est déjà le plus élevé jamais enregistré depuis le début de la crise sécuritaire en 2015, avec plus de 250 morts et plus de 250 enlèvements », a dénoncé Félicité Tchibindat.

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