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Nigeria: les observateurs de l’UE, les Etats-Unis et la GB préoccupés par la suspension du président de la Cour suprême

La mission des observateurs électoraux de l'Union européenne, les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne se sont dites samedi préoccupées…

La mission des observateurs électoraux de l’Union européenne, les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne se sont dites samedi préoccupées par la suspension du président de la Cour suprême du Nigeria, quelques semaines avant les élections.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a suspendu vendredi de ses fonctions le président de la Cour Suprême, Walter Onnoghen, un acte « digne d’une dictature », selon l’opposition, à moins d’un mois du scrutin présidentiel, au cours duquel M. Buhari brigue un nouveau mandat.

« A 20 jours des élections présidentielle et législatives, les partis politiques, les candidats et les électeurs doivent pouvoir avoir confiance en l’impartialité et en l’indépendance du système judiciaire », a écrit la mission de l’UE dans un communiqué publié à Lagos.

« Le moment choisi, juste avant la prestation de serment de juges des tribunaux électoraux et les audiences d’affaires liées aux élections suscite aussi des préoccupations sur l’opportunité d’une justice électorale », ajoute la mission, appelant « toutes les parties à suivre les procédures légales prévues dans la Constitution ».

L’ambassade des Etats-Unis s’est déclarée « profondément préoccupée par l’impact de la décision prise par l’exécutif de suspendre et de remplacer » le président de la Cour suprême « sans le soutien du pouvoir législatif à la veille d’élections nationales et régionales ». Elle ajoute que les questions soulevées par cette décision devront être réglées rapidement et de manière pacifique, conformément à la loi.

La Haute Commission (ambassade) de Grande-Bretagne exprime également dans un communiqué « sa sérieuse préoccupation ».

En tant qu’amis du Nigeria, « nous sommes obligés d’observer que le moment choisi pour cette mesure, si près d’élections nationales, suscite l’inquiétude. Cela risque d’affecter les perceptions nationale et internationale de la crédibilité des élections à venir », ajoute-t-elle.

Le président Buhari a nommé à la tête de la Cour suprême, président par intérim, Ibrahim Tanko Muhammad, un juge issu du Nord tout comme lui.

Les Nigérians voteront le 16 février prochain pour choisir leurs président et leurs parlementaires.

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