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Nigeria: liberté sous caution pour un ex-ministre de la Justice poursuivi pour corruption

Un ancien ministre nigérian de la Justice poursuivi dans un scandale de corruption présumée portant sur plus d'1,3 milliard de…

Un ancien ministre nigérian de la Justice poursuivi dans un scandale de corruption présumée portant sur plus d’1,3 milliard de dollars et dans lequel sont impliquées les compagnies pétrolières Shell et ENI a été libéré sous caution jeudi.

Un tribunal d’Abuja, la capitale, a ordonné la libération de Mohammed Adoke, ministre de la Justice de 2010 à 2015, dans l’attente de son jugement et de celui de ses deux coprévenus, moyennant le versement d’une caution de 50 millions de nairas (126.000 euros).

Le tribunal a ensuite ajourné le procès au 26 mars.

M. Adoke avait été arrêté en décembre à son arrivée à Abuja, en provenance de Dubaï où il avait été placé en détention en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par un tribunal nigérian dans cette affaire, un des plus gros scandale de corruption de l’histoire du pays.

Ce scandale concerne un accord pétrolier d’1,3 milliard de dollars impliquant les compagnies italienne ENI et anglo-néerlandaise Shell, accusées d’avoir distribué des pots-de-vin pour l’achat en 2011 du bloc pétrolier offshore OPL-245. Les deux entreprises ont nié tout acte répréhensible dans cette affaire surnommée le « scandale de Malabu », du nom de la principale entreprise impliquée dans les contrats.

L’ancien ministre de la Justice, qui plaide non coupable, est accusé de blanchiment d’argent et d’avoir touché un pot-de-vin de 300 millions de nairas (750.000 euros) dans le cadre de la vente en 2011 du bloc OPL-245 à Shell et à ENI.

M. Adoke aurait reçu le pot-de-vin des mains d’un homme d’affaires, Abubakar Aliyu, lui aussi inculpé.

L’ancien ministre du Pétrole Dan Etete, qui fait également l’objet d’un mandat d’arrêt nigérian, est toujours recherché dans le cadre de ce scandale.

Le bloc avait été accordé illégalement à Malabu en 1998, lorsque M. Etete était au gouvernement.

La mise en cause de Shell et d’ENI a donné lieu à des inculpations en Italie et à une enquête aux Pays-Bas.

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