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Nucléaire iranien: le circuit secondaire du réacteur d’Arak opérationnel

Le circuit secondaire du réacteur à eau lourde d'Arak (centre) est opérationnel, a affirmé lundi le chef de l'Organisation iranienne…

Le circuit secondaire du réacteur à eau lourde d’Arak (centre) est opérationnel, a affirmé lundi le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), une avancée prévue dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.

« Aujourd’hui, une partie importante du réacteur devient opérationnelle », a dit Ali Akbar Saléhi, vice-président de la République islamique et chef de l’OIEA, devant la presse à Arak.

Le circuit secondaire, qui « transfère la chaleur générée dans le coeur du réacteur vers des tours de refroidissement », est désormais prêt, a-t-il annoncé, précisant que le circuit primaire du réacteur, qui contient son coeur, était toujours en construction.

« Cinquante-deux systèmes doivent être bâtis pour que le réacteur devienne opérationnel (…) nous en avons achevé 20 pour l’instant », a-t-il ajouté.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre de l’engagement de Téhéran à démanteler le coeur de ce réacteur nucléaire afin de le rendre inutilisable, en vertu de l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

Cet accord prévoit également la reconfiguration et la reconstruction du réacteur d’Arak afin de le transformer en un réacteur de recherche, incapable de produire du plutonium à usage militaire que l’eau lourde peut servir à confectionner.

Mais son application tient désormais à un fil depuis le retrait unilatéral de Washington en 2018, suivi du rétablissement et de l’accroissement de sanctions américaines contre Téhéran.

Depuis mai 2019, l’Iran est engagé dans un plan de désengagement de l’accord, pour mettre la pression sur les pays européens toujours engagés dans l’accord afin qu’ils l’aident à contourner les sanctions américaines.

Les Européens encore parties de l’accord ont répété leur volonté de sauver ce texte, sans obtenir de résultats probants jusqu’à présent.

En six mois, Téhéran a dépassé notamment le stock d’uranium enrichi prévu par le texte, le taux d’enrichissement et la quantité d’eau lourde autorisés, et modernisé ses centrifugeuses.

Et la République islamique a annoncé pour début janvier une étape supplémentaire d’intensification de son programme nucléaire.

Fin novembre, Paris avait menacé de déclencher un mécanisme inclus dans l’accord de 2015, qui pourrait mener à terme au rétablissement de sanctions de l’ONU, invoquant une série de violations du texte par l’Iran.

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