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Obama met en garde contre une « montée du nationalisme »

L'ex-président américain Barack Obama a mis en garde vendredi à Madrid contre une "montée du nationalisme" comme réponse aux changements…

L’ex-président américain Barack Obama a mis en garde vendredi à Madrid contre une « montée du nationalisme » comme réponse aux changements technologiques et politiques dans le monde.

« Nous voyons une montée du nationalisme » face à « l’extraordinaire changement » que vit le monde sur les plans technologique, économique et politique, a déclaré Barack Obama devant 2.000 personnes lors d’un sommet dans la capitale espagnole sur l’économie circulaire et l’innovation technologique.

« Nous vivons une époque difficile politiquement, socialement (…), les gens sont très anxieux. Les changements interviennent très vite. Les gens se demandent s’ils peuvent s’adapter à ces changements. Les gens ont peur », a-t-il ajouté.

L’ex-président américain a souligné dans ce contexte son inquiétude face à la fragmentation de l’opinion publique due au traitement divergent de l’information selon les médias.

« Si vous regardez Fox News, vous verrez une réalité différente que si vous lisez le New York Times », a-t-il dit. « Le changement climatique n’existe pas » sur des médias comme Fox, a-t-il notamment affirmé.

Ce phénomène « a été exploité au niveau international par certaines forces » politiques qui « alimentent les préjugés », a-t-il dénoncé, en insistant sur la réponse à apporter pour « éduquer nos jeunes » face à cela.

A Madrid, Obama a rencontré le nouveau chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avant de se rendre à Porto, dans le nord du Portugal, pour y donner une autre conférence sur le changement climatique.

Lors de cette seconde allocution, il a réitéré ses critiques contre l’administration de Donald Trump sur cette question et sur son manque de considération pour la recherche scientifique.

Il s’est toutefois dit « confiant » que les Etats-Unis finiront à terme par revenir sur la décision prise par l’actuel président de quitter l’accord de Paris sur le climat.

« La bonne nouvelle c’est que mon pays est le seul à avoir quitté l’accord. De nombreux pays reconnaissent que respecter les objectifs fixés à Paris est une chose positive et pas quelque chose qu’il faudrait les forcer à faire », a-t-il souligné.

« En dépit de l’effort (de l’administration Trump, NDLR) pour détricoter certaines réglementations que j’avais mises en place, une bonne partie de nos efforts ont pu s’enraciner dans l’économie des Etats-Unis », a-t-il assuré.

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