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ODD santé en Afrique de l’ouest: pour la révision du mécanisme de suivi

Une étude de l'Initiative de prospective agricole et rurale (IPAR) menée en collaboration avec l'Organisation ouest africaine de la santé…

Une étude de l’Initiative de prospective agricole et rurale (IPAR) menée en collaboration avec l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) souligne la nécessité de réviser les dispositifs de collecte de données existants sur les Objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé.« Seulement une partie des indicateurs de ces ODD sont mesurables avec les dispositifs actuels de suivi des pays pilotes. Il y a donc la nécessité de réviser les dispositifs de collecte de données existants, aussi bien les données d’enquêtes que les données administratives, pour assurer leur désagrégation et aspirer ainsi à atteindre les ODD à l’horizon 2030 », indique l’étude.

L’étude, dont APA a obtenu copie lundi, a été menée au Sénégal, au Burkina Faso et au Ghana.

Elle a pour but d’identifier des indicateurs communs à ces pays permettant d’initier une approche plus harmonisée du suivi dans la région ouest africaine; d’examiner la disponibilité des données pour les indicateurs pertinents; de travailler avec les organisations clés de la société civile (OSC) pour analyser leur implication dans le suivi des ODD liés à la santé et de proposer des approches pour améliorer le suivi national et régional des indicateurs identifiés.

« Sur la base des 24 cibles recensées et jugées les plus pertinentes pour le suivi de la mise en œuvre des ODD santé, les résultats montrent que certaines d’entre elles ne sont pas alignées aux priorités nationales. En effet, pour le Burkina, plus de la moitié des cibles (13) ne sont pas alignées aux priorités nationales, 7 pour le Sénégal et 2 pour le Ghana », poursuit l’étude.

Elle souligne que pour le Sénégal et le Ghana, un indicateur sur trois est indisponible contre ½ pour le Burkina. Par ailleurs, au Sénégal, 53% des indicateurs sont conformes à ceux recommandés par la Commission statistique des Nations Unies ; 40% au Ghana et 21% au Burkina Faso.

« Pour la répartition des indicateurs selon les sources, on note que les Instituts Nationaux de Statistiques (INS) du Sénégal et du Ghana sont en mesure de renseigner plus de 60%des indicateurs ODD santé. Par contre, au Burkina, la majorité des indicateurs disponibles peuvent être renseignés auprès du Ministère de la Santé (65%). Selon le type de données, au moins 1 sur 4 indicateurs sont renseignés à partir des résultats d’enquêtes quel que soit le pays », note le document.

Il ressort que certains indicateurs ne sont pas disponibles alors que leurs cibles sont alignées aux priorités nationales. Ce constat est plus soutenu au Ghana (9 indicateurs) puis au Burkina Faso (6) et au Sénégal (5).

« En ce qui concerne la désagrégation, les résultats montrent que plus de 75% des indicateurs disponibles peuvent être ventilés suivant la région. Toutefois, le niveau de désagrégation est relativement faible pour l’âge et le sexe. En effet, entre 35% (Sénégal) et 47% (Burkina) des indicateurs ne peuvent pas être désagrégés suivant l’âge. Il en est de même pour le sexe où 44% des indicateurs ne peuvent pas être ventilés au Sénégal, 45% au Ghana et 50% au Burkina Faso », indique l’étude.

L’indice synthétique montre que, sur la mise en œuvre des ODD, le Sénégal est devant suivi du Ghana et du Burkina Faso sur la concrétisation des ODD. Toutefois, suivant les ODD, le constat est que le Ghana est en nette avance sur les ODD2, 3 et 7 mais peine avec l’ODD6. Le Burkina Faso, légèrement en retrait, enregistre sa meilleure performance avec l’ODD2.

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