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OMVS : l’aménagement du barrage de Koukoutamba financé

Le Haut-commissaire de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), le Malien Hamed Diane Séméga, et la…

Le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), le Malien Hamed Diane Séméga, et la société chinoise Sinohydro corporated, ont signé mardi à Conakry un contrat commercial de plus de 468 milliards FCFA pour la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Koukoutamba, en Guinée, rapporte un communiqué de l’organisation intergouvernementale reçu mercredi à APA.La cérémonie s’est déroulée en présence d’Alpha Condé, président de la République de Guinée et de membres de son gouvernement, précise le communiqué.

L’aménagement hydroélectrique de Koukoutamba est prévu en territoire guinéen sur le Bafing, principal affluent du fleuve Sénégal, à environ 570 km au nord-est de la capitale Conakry. Il se compose principalement du barrage, de lignes HT de transport d’énergie, d’une route d’accès de 150 Km et de la cité du Maître de l’ouvrage, explique l’OMVS.

« Koukoutamba va constituer le quatrième et plus grand aménagement hydroélectriqueréalisé par l’OMVS, après ceux de Manantali (2002), de Félou (2013), et Gouina (en cours de construction) », renseigne l’institution, ajoutant par ailleurs que « le Coût du projet est estimé à 812 millions USD », soit plus de 468 milliards FCFA.

« Le mode de financement retenu est l’Engineering Procurement Construction (EPCF), c’est-à-dire construction clé en mains, avec apport de financement. C’est le premier projet de l’OMVS conçu selon ce mode de financement », explique l’OMVS, notant que le délai prévisionnel de réalisation des travaux est de 4 ans.

Par ailleurs, l’ouvrage « participera à la régularisation » des débits du fleuve Sénégal, au profit des activités liées à l’agriculture, la navigation, la fourniture d’eau potable, la pêche et la préservation des écosystèmes du bassin.

La centrale aura une puissance installée de 294 MW pour un productible moyen annuel de 888 GWh. Deux lignes de transport haute tension de 225 KV d’une longueur totale cumulée d’environ 600 km partent de la centrale : la première vers Conakry via le poste d’interconnexion sous régional de Linsan et la seconde vers le barrage de Manantali. Elles permettront de raccorder le réseau électrique guinéen au réseau de l’OMVS, appelé réseau interconnecté de Manantali (RIMA).

Hormis cette centrale, souligne le communiqué, « trois autres aménagements hydroélectriques sont programmés à moyen terme par l’OMVS sur le territoire guinéen, ainsi qu’une vingtaine de sites de microcentrales destinés à l’électrification rurale ».

L’OMVS, un organisme inter-Etats créé en mars 1972 et regroupant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali, participe activement à l’approvisionnement des Etats membres en énergie en vendant de l’électricité aux différentes sociétés nationales en charge de l’électricité.

« En l’état actuel, 260 MW sont produits par les centrales de Manantali et de Félou et acheminés par le Réseau Interconnecté de Manantali (RIMA) », renseigne l’OMVS.

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