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Ouverture à Marrakech du 11ème Forum mondial sur la Migration

La 11ème édition du Forum mondial sur la Migration et le Développement s'est ouvert ce mercredi à Marrakech avec la…

La 11ème édition du Forum mondial sur la Migration et le Développement s’est ouvert ce mercredi à Marrakech avec la participation de 135 pays venant de tous les coins du globe, ainsi que des représentants des organisations onusiennes, des experts, chercheurs, académiciens et les représentants des organisations de la société civile.Placé sous le thème « Honorer les engagements internationaux pour libérer le potentiel de tous les migrants pour le développement », cet événement se tient à un moment crucial où la migration occupe une place importante dans l’agenda politique international suite à la Déclaration de New York de septembre 2016 et aux préparatifs liés à l’élaboration d’un Pacte mondial pour les migrations et d’un Pacte mondial pour les réfugiés.

Le Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD) est une initiative récente des États Membres de l’ONU afin de traiter les interconnections entre migration et développement de manière pratique et orienté vers l’action. C’est un processus informel, non contraignant, volontaire, mené par les gouvernements, qui marque l’aboutissement de plus d’une décennie de dialogue international sur l´importance croissante des liens entre migration et développement.

Le Forum n’a pas pour objet d’être un processus décisionnel mais plutôt de fournir un espace de discussion interactive pour praticiens (policymakers) leur permettant de partager informations et idées au sujet de la migration et du développement et d’explorer de possibles nouvelles initiatives ou partenariats multipartites.

Selon le ministre délégué marocain chargé des question de la Migration, Abdelkrim Benatiq, la tenue de ce Forum  coincide avec le Pacte mondial pour une migration coordonnées et organisées qui aura lieu les 10 et 11 décembre à Marrakech, précisant que les migrants constituent 3% de la population mondiale, soit 258 millions de personnes avec des transferts annuels de 450 millions de dollars et une contribution au PIB mondial de  9%.

Ces chiffres démontrent que la migration est devenue un potentiel pour les pays d’origine, de transit et d’accueil et une plus-value pour les économies nationales.

Longtemps considéré comme un pays d’émigration, le Maroc est devenu, avec le temps, également un pays de transit et d’accueil de migrants. En effet, par sa position géographique qui place ce pays à la fois proche de l’Europe occidentale et au carrefour de deux régions – Afrique subsaharienne et Arabe où l’on enregistre le plus grand nombre de conflits armés qui poussent des centaines de milliers de personnes en exil, le Maroc devient, par la force des choses, un pays de destination et d’accueil de demandeurs d’asile et de migrants, essentiellement issus de deux régions ci-dessus.

C’est dans ce cadre qu’une stratégie nationale d’immigration et d’asile a été adoptée et présentée officiellement en décembre 2014 et mise en place pour assurer un niveau de protection suffisant de droits fondamentaux des migrants, conformément aux engagements internationaux du Maroc en matière de droits de l’Homme, et en tenant compte des recommandations formulées par le Conseil national des droits de l’Homme, a souligné M. Benatiq.

Le Maroc se proposede promouvoir sa stratégie d’immigration et d’asile comme une initiative qui englobe les différentes problématiques liées à la migration et vise à faciliter l’intégration harmonieuse des migrants dans la société marocaine, notamment en leur facilitant l’accès à l’éducation, au logement, à la santé, à l’emploi, etc.

En effet, cette stratégie apporte de nouvelles réponses aux enjeux stratégiques posés par la question de l’immigration, le but étant d’assurer une meilleure intégration des immigrés et une meilleure gestion des flux migratoires dans le cadre d’une politique cohérente, globale, humaniste et responsable.

De même, le Maroc avait présenté au Sommet de l’Union africaine à Nouakchott en juillet 2018 l’Agenda africain sur la Migration. Ce document s’articule autour de 3 axes principaux. Il s’agit, en premier de faire de la migration en Afrique, un choix et non une nécessité, le second axe vise à s’affranchir des idées reçues et de battre en brèche les stéréotypes associés aux migrants, alors que le troisième devra forger une vision globale, intégrée et holistique de la migration.

Il va sans dire que la valeur ajoutée de ce Forum pour les Etats membres et les autres participants concernés est de produire des résultats concrets et orientés vers l’action (comme, par exemple, des recommandations stratégiques, des bonnes pratiques, ou encore l’élimination d’obstacles aux effets mutuels bénéfiques, ou des programmes pilotes innovateurs, des partenariats et la possibilité d’apprendre de l’expérience des autres).

Coprésidé par le Maroc et l’Allemagne, cet événement, couronne une nouvelle phase d’une présidence conjointe entre le Maroc et l’Allemagne. Une initiative qui permet aux pays du Nord et du Sud de diriger conjointement des discussions sur les préoccupations communes en matière de migration.

Cette coprésidence a permis aux deux pays de définir, pour la première fois, des objectifs clairs et ciblés sur la période 2017-2018, un cap qui coïncide avec l’élaboration du Pacte mondial pour les migrations et la mise en œuvre rapide des cibles en matière de migration. Le Maroc et l’Allemagne se sont dans ce sens démarqués par leurs expériences pionnières en matière de migration et ce par l’introduction de politiques migratoires nationales tournées vers l’avenir.

 De nombreuses priorités ont été fixées par la présidence conjointe. Ces urgences ont été définies sur la base des discussions et des débats thématiques d’actualité à l’échelle mondiale. Les deux parties ont décidé de mettre l’accent sur les liens entre le forum, le pacte mondial et le programme 2030.

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