La 21ème réunion du Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes de la Somalie (CGPCS) s’est officiellement ouverte officiellement, jeudi au Bureau des Nations Unies à Nairobi, avec la participation de plus de 200 délégués venus d’une soixantaine de pays.Cette rencontre de trois jours permettra aux principales parties prenantes, principalement des pays ayant une façade maritime d’identifier les nouvelles menaces liées à la piraterie et de proposer des initiatives visant à la combattre.
Le ministre mauricien des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo qui préside le Groupe de contact, a appelé à des efforts concertés et à une solution à long terme pour lutter contre la piraterie au large des côtes de la Somalie.
« Le temps est venu d’aller vers une solution à long terme à la crise de la piraterie en Somalie et le combat peut être gagné si nous accordons la priorité aux investissements et projets de développement communautaires tout en augmenter les capacités d’intervention des services de sécurité », a-t-il fait observer.
A l’issue de la réunion, une déclaration commune sous forme d’un communiqué sera adoptée par les participants.
Le communiqué qui fera office de feuille de route indiquera la voie à suivre pour dissuader les pirates de s’adonner à cette pratique illicite au large des côtes somaliennes et dans l’Océan indien occidental.
Selon le Rapport sur l’état de la piraterie maritime d’Oceans Beyond Piracy (OBP) de 2017, les cas de vols maritimes sur la côte est-africaine ont doublé, passant de 27 en 2016 à 54 durant l’année sous revue.
Le long de la côte ouest-africaine, il y a eu 97 incidents en 2017 contre 95 en 2016, d’après l’organe de lutte contre la piraterie.
Selon ledit rapport, 100 membres d’équipage ont été pris en otage, dont 90 détenus pendant plus d’une journée, contre seulement 56 l’année précédente.
L’OBP a été créé en 2010 en réponse à la progression de la crise de la piraterie au large des côtes somaliennes et dans toute la région de l’Océan indien occidental.