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Parfum d’économie, de politique et de gouvernance dans les journaux camerounais

Un parfum de rétrospective économique 2019 souffle sur les journaux camerounais parus jeudi, dans un environnement où le fait politique…

Un parfum de rétrospective économique 2019 souffle sur les journaux camerounais parus jeudi, dans un environnement où le fait politique et la gouvernance ont également les faveurs des confrères.C’est un travail d’inventaire de l’année économique nationale qu’entreprend l’hebdomadaire à capitaux publics Cameroon Business Today, avec grosso modo une litanie de bonnes nouvelles à l’instar du taux de croissance, projeté à 4,1% contre 3,9% en 2018, une meilleure prise en compte des préoccupations des populations à la base et, surtout, un parc infrastructurel amélioré aux plans énergétique, portuaire, routier et autoroutier.

Il y a certes résilience, la «réalisation de quelques infrastructures de base» et l’accélération du processus de décentralisation, reconnaît Le Financier d’Afrique, s’empressant toutefois de souligner la régression de deux places du pays au dernier classement «Doing Business» de la Banque mondiale sur le climat des affaires.

Tout n’est pas à jeter, en effet, note The Guardian Post à la lecture du récent rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui affirme que la stratégie gouvernementale de réduction de la pauvreté porte ses fruits.

Plongeant aussitôt dans la sphère politique, le quotidien à capitaux privés de langue anglaise s’intéresse à la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Commentant, dans les colonnes de ladite publication, le projet de loi gouvernemental sur le Code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD), le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Kumba, l’une des zones les plus agitées par la crise séparatiste, note que le gouvernement vient de céder aux Anglophones plus que ce qu’ils espéraient en matière d’autonomie.

Dans les rangs du pouvoir, The Post semble pourtant percevoir comme une cacophonie à l’exemple de la sortie d’un député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), David Manfouo, pour qui octroyer un statut spécial aux régions anglophones est contraire à l’esprit d’État unitaire du Cameroun.

N’empêche qu’à l’Assemblée, rétorque le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, le projet de texte sus-évoqué a fini par être adopté en dépit de la controverse. «Code des collectivités : adopted !» s’écrie Mutations : malgré la polémique autour de l’article 246 sur l’autochtonie des maires des villes, les députés de la majorité présidentielle ont fait passer le texte comme une lettre à la poste.

Après avoir présenté «les innovations» de ladite loi, Défis Actuels s’intéresse à la nouvelle croisade du gouvernement contre les loyers fictifs de l’État en matière de bureaux et de logements administratifs, un phénomène tenace et qui, révèle le bihebdomadaire, fait perdre annuellement 4 milliards FCfa aux caisses publiques.

Dans un dossier plus globalement dédié à la gouvernance, InfoMatin s’intéresse à la corruption, qui «est devenue un cancer social au Cameroun» où le mal persiste et tend à se banaliser, malgré toutes les mesures drastiques prises par le gouvernement.

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