Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a justifié son projet de report d’un an des élections législatives et municipales prévues en septembre 2018.Dans une correspondance adressée au président du Sénat, datée du 14 juin dernier et dont APA a obtenu une copie, le président fait part de la difficulté de «l’organisation matérielle» de ces élections.
Le président de la Chambre haute, Marcel Niat Njifenji, est ainsi invité par le président de la République, conformément aux dispositions constitutionnelles, à bien vouloir réunir le bureau du Sénat afin de le consulter au sujet de la prorogation du mandat des députés pour une période d’un an à compter du 29 septembre 2018.
A l’issue de ladite consultation, Paul Biya se propose de faire tenir au Parlement le projet de loi y relatif à l’Assemblée nationale, en vue de son examen et son adoption durant la présente session parlementaire.
A la même date, Paul Biya a également adressé une correspondance au président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, au sujet des élections municipales à coupler avec les législatives.
A priori, Paul Biya ne devrait pas connaître d’objection à son projet de renvoi des deux scrutins et de prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux, son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) jouissant d’une majorité écrasante au Parlement.
Après quoi, il restera alors l’organisation de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain et dont la tenue ne fait pour l’instant l’objet d’aucun débat quant à son effectivité.