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Pénurie de carburants à N’Djaména

Une rupture de carburant (essence et gasoil) sévit dans la capitale tchadienne, N'Djaména, ce samedi, à cause du refus des…

Une rupture de carburant (essence et gasoil) sévit dans la capitale tchadienne, N’Djaména, ce samedi, à cause du refus des stations-services de s’approvisionner à la raffinerie de Djermaya.Les vendeurs à la sauvette profitent de la situation et se livrent à une forte spéculation.

La cause de cette situation est l’arrêté fixant des nouveaux prix des carburants (super, gasoil, jet A1 et pétrole lampant). L’Autorité de Régulation et Surveillance des produits pétroliers Aval du Tchad (ARSAT) a revu en baisse les prix de ces produits vendus dans les stations-services.

L’ARSAT ramène le prix de l’essence à 518 f cfa le litre à la pompe au lieu de 570 f cfa, le litre du gasoil sera désormais à 548 f cfa contre 590 f cfa, Jet A1 sera vendu au litre à 550 f cfa et le pétrole lampant à 392 f cfa.

Une source au sein du conseil national des pétroliers (CNP) contactée ce samedi par APA explique que les nouveaux prix sont décidés par le gouvernement sans les concerter en étudiant la marge des bénéfices pour les stations-services. Selon cette source, avec les nouveaux prix, le vendeur n’aura que 10 f cfa de bénéfice sur le litre alors qu’avant c’était 40 f cfa.

Cette marge de bénéfice ne permettra pas aux commerçants d’assurer les autres charges pour faire fonctionner leur station et autres points de vente, déclare ce membre du CNP, ajoutant que c’est le statuquo pour le moment.

Le gouvernement n’a pas encore réagi face à cette situation. Mais, un membre du bureau du syndicat des transporteurs ne comprend pas l’attitude des stations-services.

« Lors que le gouvernement avait augmenté les prix au début de l’année, personne n’a été informé. C’était pris en compte dans le budget de l’Etat et voté par l’assemblée nationale. Il ne faut pas que les pétroliers créent de situation de pénurie en tentant de vouloir intimider le gouvernement à revenir sur sa décision », déclare, déçu, un transporteur tchadien.

Pendant ce temps, dans les rues de N’Djaména, le litre vendu à la sauvette se négocie jusqu’à 1000 f fa. Les contrebandiers venant du Cameroun voisin qui vendaient le bidon d’un litre et demi à 750 f cfa, le vendent désormais à 1000 f cfa voire plus.

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