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Pia Brandt, une femme coach de pur-sang en quête d’un premier « Arc international »

Pia Brandt est suédoise, vit à Chantilly (Oise) et rêve d'une première victoire "internationale" dimanche sur l'hippodrome de ParisLongchamp dans…

Pia Brandt est suédoise, vit à Chantilly (Oise) et rêve d’une première victoire « internationale » dimanche sur l’hippodrome de ParisLongchamp dans le Prix de l’Arc de Triomphe en tant qu’entraîneur avec le pur-sang Neufbosc, monté par l’italien Cristian Demuro.

« Si je gagne, je dédierai cette victoire à la France, l’Italie et la Suède. Une victoire internationale! « , confie à l’AFP Pia Brandt.

Si la Suède a une grande culture hippique de courses de trotteurs, Pia Brandt a choisi de coacher les galopeurs.

Née en 1967, elle apprend l’équitation sur le dos des poneys à l’âge de 4 ans. Fille d’un gentleman-rider et d’une cavalière d’entraînement, Pia Brandt hérite de ses parents la passion pour le turf.

« Mon père était transporteur de chevaux de courses en Suède et ma mère travaillait au Jockey-Club Suédois. J’allais aux courses avec eux. Ils m’ont transmis le virus », raconte cette femme déterminée au regard bleu nuit.

A 14 ans, elle monte son premier pur-sang de course. « J’ai su tout de suite que j’en ferai mon métier », dit-elle.

Elle débute sa carrière d’entraîneur à Stockholm, mais « ce n’était pas le meilleur endroit pour moi », dit-elle.

Elle arrive en France fin 2005 avec une quinzaine de chevaux et découvre le domaine de Chantilly. Elle tombe sous le charme du site. « Je pouvais m’installer aussi en Angleterre mais j’ai choisi la France car le domaine est magnifique. J’adore cet endroit ».

– « Juste la passion » –

Aujourd’hui, Pia Brandt est à la tête d’un effectif de 90 chevaux. A l’aube, elle est sur les pistes à côté des hommes. Certains matins, elle accompagne les cavaliers d’entraînement de son écurie sur le dos d’un pur-sang.

« Il n’y a pas de différence entre un homme et une femme pour entraîner les chevaux. Il faut juste avoir la passion. C’est l’essentiel », commente-t-elle.

Dimanche, Neufbosc sera piloté dans le championnat du monde du galop sur le parcours de 2.400 mètres, très sélectif, par Cristian Demuro « qui le connaît par coeur ». Il tentera lui aussi d’enlever son premier Arc.

Le pur-sang à la robe grise, âgé de 3 ans, reste sur une courageuse 3e place dans le Prix Niel, une course préparatoire à l’Arc. « Il fait figure d’outsider en la présence de la tenante du titre l’anglaise Enable », estime Pia Brandt.

« Neufbosc est un cheval harmonieux et imposant. Il a confiance en lui. Le matin il est froid et fait le minimum mais en course, il aime gagner et se bat », dit-elle.

« D’ici dimanche, je vais faire en sorte de lui garder le moral et de l’endurcir physiquement car l’Arc est une course dure! », explique-t-elle.

Quant à Cristian Demuro, elle ne lui donnera pas de consigne. « Il fera de son mieux pour prendre une bonne place et j’espère qu’il aura aussi de la chance ».

Si Neufbosc passe le poteau en tête dimanche, Pia Brandt sera la deuxième femme entraîneur à inscrire son nom au palmarès du Prix de l’Arc de Triomphe, après Christiane Head, lauréate à trois reprises.

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