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Plus de 1.200 Français sont détenus à l’étranger dont sept condamnés à mort

Plus de 1.200 Français sont détenus à l'étranger, comme l'a été Michaël Blanc, et sept d'entre eux sont sous le…

Plus de 1.200 Français sont détenus à l’étranger, comme l’a été Michaël Blanc, et sept d’entre eux sont sous le coup d’une condamnation à mort, selon les chiffres du ministère des Affaires étrangères.

Michaël Blanc, arrêté à Bali en 1999 pour trafic de drogue puis condamné à une lourde peine de prison en Indonésie, devait quitter samedi Jakarta après l’expiration de son contrôle judiciaire.

– Un chiffre sous-évalué –

Au 31 mai 2018, un total de 1.270 ressortissants français étaient recensés comme étant détenus à l’étranger, selon le Quai d’Orsay.

Ce chiffre correspond aux cas qui ont été signalés aux consulats français par les intéressés eux-mêmes ou bien par des proches ou encore par les autorités locales.

Ce total est « probablement sous-évalué » car de nombreux Français détenus dans des pays européens font le choix de ne pas se faire connaître auprès des consulats, explique-t-on au Quai d’Orsay.

Parmi les détenus français à l’étranger, sept sont actuellement sous le coup d’une condamnation à la peine de mort, précise le ministère qui souligne que le combat pour l’abolition universelle de la peine de mort est une « priorité diplomatique ». « Notre ministère agit pour permettre la commutation des peines de nos sept compatriotes », souligne-t-on.

– Des cas célèbres –

Parmi ces sept condamnés dans les couloirs de la mort: Serge Atlaoui, arrêté en Indonésie en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d’ecstasy près de Jakarta a été condamné en 2007 à la peine capitale. Cet artisan soudeur, qui s’est toujours proclamé innocent, a vu son dernier recours rejeté par la Cour suprême le 21 avril 2015.

Sur les 1.270 Français répertoriés comme détenus à l’étranger, 46% le sont dans l’Union européenne ou en Europe occidentale, 15% en Afrique du Nord, 11% en Asie et Océanie, 7% en Amérique centrale et du Sud et 7% en Amérique du Nord.

Le cas le plus connu et emblématique de ces dernières années: la Française Florence Cassez avait été condamnée par la justice mexicaine à 60 ans de prison pour enlèvements puis avait été libérée le 23 janvier 2013 après sept ans de prison. La Cour suprême mexicaine avait jugé que les conditions d’un procès équitable n’avaient pas été respectées.

Autre détenu célèbre, pour terrorisme cette fois: Zacarias Moussaoui a été arrêté aux Etats-Unis quelques semaines avant les attentats du 11-Septembre 2001 et condamné en mai 2006 à la prison à vie pour complicité dans ces attentats par un tribunal fédéral en Virginie. Sa condamnation a été confirmée en appel en janvier 2010. Il purge sa peine à l’isolement, dans une prison de très haute sécurité, dans le Colorado (ouest).

– Affaires de drogue –

Mais les détentions pour des affaires de drogues sont les plus nombreuses parmi les détenus français à l’étranger: les « infractions aux législations sur les stupéfiants » sont à l’origine de 29% des cas (60% des cas en Amérique latine et 50% en Afrique du Nord).

Parmi ceux-ci, le cas de Gérard Debetz, un Limougeaud arrêté en 2011 à l’aéroport de Jakarta par la douane avec une valise où étaient dissimulés 5,1 kilos de méthamphétamine. Il a été condamné à la prison à perpétuité mais affirme qu’il ignorait tout du contenu de cette valise.

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