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Politique, développement, économie et sport eu menu des quotidiens marocains

La mort du général algérien Ahmed Gaid Salah, l'action de la Commission spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), la…

La mort du général algérien Ahmed Gaid Salah, l’action de la Commission spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD), la lutte contre l’économie informelle et le hooliganisme, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Al Massae+ écrit que l’Algérie a perdu, avec la mort de «Gaïd Salah, le général qui a pris la fuite dans la bataille d’Amgala 1», laissant derrière lui plusieurs dizaines de prisonniers algériens, suite au revers cinglant infligé par les Forces armées royales à ses troupes, le 27 janvier 1976.

Une déroute qui a mis l’ancien président Houari Boumediène dans tous ses états avant d’ordonner que le «moujahid» Gaïd Salah revienne sur les bancs d’une école militaire pour apprendre les rudiments de son métier. Cet épisode de la guerre du Sahara, comme celui de la Guerre des Sables de 1963, est à l’origine du «complexe militaire» algérien à l’égard du royaume. Ce qui explique grandement, précise le quotidien, la haine viscérale que Gaïd Salah a toujours cultivée, jusqu’à sa mort, envers le Maroc.

Pour sa part, +Al Akhbar+ estime que l’Algérie vient de perdre « l’homme qui détenait la réalité du pouvoir » dans le pays et revient sur les péripéties qui ont marqué son «hégémonie» depuis qu’il a « démissionné » Abdelaziz Bouteflika en vue de tenter de calmer la rue qui revendiquait la fin du système, c’est-à-dire la fin de la mainmise de l’armée sur le pouvoir en Algérie.

Visé et conspué nommément par les manifestants des vendredis et mardis, qui défilent en masse depuis le 22 février 2019 dans les artères des grandes villes algériennes, feu le général Gaïd Salah a tenté d’impliquer des pays étrangers (le Maroc et la France) en les accusant de manipuler et d’encourager les manifestants dont les rangs ne cessaient de grossir de semaine en semaine.

Sa seule « réussite » aura été d’avoir organisé une « mascarade électorale », permettant ainsi à Abdelmajid Tebboune, son homme de paille, d’être élu président de l’Algérie. Une victoire à la Pyrrhus qu’il n’aura finalement pas eu le temps de savourer.

Une chose est sûre, assure +Assabah+, les manifestants ont gagné une manche après que le destin a fait disparaître à jamais l’homme qui les haranguait chaque semaine, à partir de l’une des casernes militaires du pays, en se montrant tantôt insultant, tantôt menaçant, mais toujours arrogant.

Sur un autre registre, +Al-Alam+ indique que si la commission chargée du nouveau modèle de développement doit jouir de bonnes conditions de travail, il est également nécessaire d’accompagner son travail par un débat constructif et fructueux, pour que son action ne soit pas détachée des préoccupations de l’opinion publique, soulignant que les médias nationaux doivent encadrer ce débat et offrir à tous les intervenants la possibilité de l’enrichir.

Mais avant de se lancer dans la recherche d’un nouveau modèle de développement issu de la réalité marocaine, la Commission doit d’abord s’atteler à une évaluation complète et générale de la situation pour pouvoir proposer les alternatives adéquates, estime le quotidien.

+L’Economiste+ estime que « la lutte contre l’informel est devenue un rituel un peu convenu », notant que les gouvernements réitèrent chaque année leurs engagements sur ce front mais peinent en réalité à apporter une réponse sans équivoque à cette « vieille plaie de l’économie marocaine ».

Dans un paysage marocain où les frontières entre formel et informel sont loin d’être étanches, le patronat lui-même semble hésitant sur la position à adopter, fait observer la publication, relevant que ce statu quo offre une double lecture: soit que l’informel se nourrit d’un déficit de contrôle, soit que l’écosystème entrepreneurial est surcontrôlé, et devient un pousse-au-crime vers l’informalisation.

Dans le premier cas, le quotidien préconise de remédier à la situation en insistant sur l’importance du civisme fiscal et en convainquant du bon usage de la contrepartie de l’impôt, notamment à travers une qualité de service public irréprochable. Tandis que dans le second cas, « il faut traquer toutes les pesanteurs potentielles qui subsistent, que celles-ci portent sur le marché de l’emploi, le financement, l’investissement ou la fiscalité ».

Pour sa part, +Aujourd’hui Le Maroc+ s’attarde sur les actes de hooliganisme qui ont émaillé le derby casablancais, relevant que « des dizaines des soi-disant supporters du Raja et du Wydad ont attendu la fin du match au complexe Mohammed V pour s’affronter à l’aide de jets de pierres ».

Plusieurs pistes de réforme existent actuellement pour trouver des solutions à ce fléau, indique le journal, appelant à recruter des chercheurs et à octroyer des bourses d’excellence aux Marocains et étrangers en créant des centres de recherche dans les douze régions du Royaume pour comprendre au mieux ce phénomène qui est déjà entré dans les mœurs des supporters.

Il faut également accorder des subventions à des associations et au secteur privé pour sensibiliser aux dangers de ce phénomène, conclut-il.

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