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Politique et économie font les choux gras des journaux camerounais

L'approche des élections législatives et municipales, l'examen de la Loi de finances par le Parlement et le changement de gestionnaire…

L’approche des élections législatives et municipales, l’examen de la Loi de finances par le Parlement et le changement de gestionnaire au Port autonome de Douala font ce lundi les choux gras de la presse camerounaise.Le vin est tiré à propos du double scrutin du 9 février prochain, affiche en grande manchette Cameroon Tribune. Le quotidien à capitaux publics, au même titre que l’hebdomadaire La Voix du Centre, Cameroon Insider et NewsWatch, s’intéresse à la publication attendue, dans la journée par Elections Cameroon (Elecam), de l’intégralité des listes des candidats auxdites consultations.

Et la deuxième publication citée de préciser que les prétendants recalés auront deux jours pour déposer leur requête auprès de l’organe de gestion des scrutins et opérations référendaires. Si Elecam, note Eden, met en garde les partis politiques contre des manipulations souterraines des listes, les plaintes risquent, très peu, de venir des rangs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir) prônant la promotion de nouvelles figures et donc l’injection du sang neuf dans les listes.

En effet, et selon le bihebdomadaire La Météo, les choix consensuels de la base, consignés sur procès verbaux et conformes aux directives du camarade-président, Paul Biya, ont subi une profonde chirurgie esthétique au niveau du comité central, une instance qui a souverainement remis en selle des élus vomis par le sommier politique.

Au premier rang des heureux bénéficiaires du miracle de la résurrection, pointe le président sortant de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, vomi par le sommier politique et qui a été réhabilité par les instances dirigeantes. Ces pratiques antidémocratiques, se désolent Aurore Plus, Le Messager, L’Œil du Sahel et Sans Détour, créent de sérieuses frustrations à la base, allant parfois jusqu’à des démissions massives de militants. Plus globalement, pointe Mutations, la météo politique n’est pas clémente et tend même à faire le lit d’une rage qui peut déboucher sur l’orage.

Aussitôt dit, le quotidien à capitaux privés s’empresse d’aller fureter du côté de l’Assemblée nationale où, en fin de semaine dernière, le Front social démocratique (SDF, opposition) a fait sensation en perturbant le vote du projet de Loi de finances 2020, estimant que le prochain budget de l’État ne prend pas assez en compte la crise qui affecte le pays.

L’enveloppe, précisent Cameroun Infos, Cameroon Insider, Cameroon Tribune s’élève à 4951,7 milliards FCfa en baisse de 260,3 milliards FCfa par rapport à l’exercice finissant. Après deux décennies de déficit en continu, les pouvoirs publics décident d’arrimer le pays à la logique de sincérité budgétaire. C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein, note Intégration.

Afin de renflouer les caisses, note Le Financier d’Afrique, le gouvernement a débusqué de nouvelles niches de recettes qui augmenteront la pression fiscale, la faisant ainsi passer de 12,7 à 13% du produit intérieur brut (PIB). «À l’analyse du projet de Loi de finances 2020, soupire EcoMatin, les ressources disponibles semblent bien limitées pour faire face aux contraintes et auraient pu être mieux réparties pour doper la croissance, accroître la productivité et contribuer à réduire la pauvreté.»

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à un conflit sécessionniste armé et déclarées zones économiquement sinistrées, le gouvernement s’emploie par contre, note Le Quotidien de l’Économie, à inciter les investisseurs à s’y installer en proposant des exonérations fiscales et douanières. Au registre des sanctions, annoncent Le Zénith et The Horizon, le gouvernement prévoit d’infliger de lourdes pénalités pour les prêteurs défaillants dans les banques. Dans le même temps, renchérit L’Anecdote, le recouvrement des créances sera plus serré.

Considéré comme l’un des poumons économiques du pays, la situation au Port autonome de Douala (PAD), appelé à fonctionner en mode régie déléguée dès le 1er janvier 2020 après le départ, ainsi que l’annoncent Cameroon Tribune, EcoMatin, Le Financier d’Afrique, Le Quotidien de l’Économie, Mutations et Repères, du concessionnaire franco-danois Bolloré-Maerks (APMT), inspire de réelles inquiétudes Intégration qui ne manque pas d’évoquer des «risques et incertitudes», alors que Le Messager déroule dores et déjà une litanie de «difficultés» à l’horizon.

Défis Actuels note ainsi qu’entre 2005 et 2017, les volumes des marchandises manutentionnés ont plus que doublé, représentant plus de 151% de croissance en 14 ans, le taux annuel moyen de progression des trafics s’établit désormais à plus de 13%.

Le départ de Bolloré est confirmé de la place portuaire, se réjouit La Nouvelle au même titre qu’Essignan, saluant la reprise de la gestion du très convoité terminal par l’expertise locale.

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