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Politique et insécurité en couverture des journaux camerounais

La visite officielle du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, retient de nouveau l'attention des…

La visite officielle du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, retient de nouveau l’attention des journaux camerounais parus vendredi, sans pour autant occulter les nouvelles peu rassurantes sur le front de la crise sécessionniste anglophone.C’est jour de tête-à-tête au Palais présidentiel, entre le maître des lieux Paul Biya et son illustre hôte, signale le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : une visite qui intervient dans un contexte marqué par la persistance de la menace Boko Haram dans l’Extrême-Nord, la gestion des réfugiés, l’insécurité entretenue par des bandes armées étrangères à l’Est et dans l’Adamaoua et, surtout, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Pour la publication bilingue, cette visite officielle comporte au moins trois enjeux majeurs : le renforcement de la coopération Cameroun-Union africaine dans la mesure où le Cameroun est un partenaire privilégié qui abrite plusieurs institutions panafricaines spécialisées dans les domaines social, culturel, de la sécurité et de l’économie ; le renforcement du rayonnement international du président Paul Biya qui est un sage africain écouté et apprécié.

Le tri-hebdomadaire Le Soir n’est pas loin de partager la cet avis, pour qui les trois jours de mission de Moussa Faki Mahamat à Yaoundé, la capitale du pays, revêtent une dimension à la fois diplomatique et affective.

Foin de folklore ! s’écrie The Guardian Post, le contexte, qui ne cesse de se dégrader en zone anglophone, oblige le président de la Commission de l’UA à parler le langage de la vérité à Paul Biya, qu’il rencontre en tête-à-tête aujourd’hui.

Si l’originaire du Tchad est venu pour tenter une médiation, ainsi qu’on le subodore, il devra, prévient Aurore Plus, s’attendre àrentrer bredouille de sa mission de bons offices.

En effet, analyse le bihebdomadaire, vautré dans son orgueil, et n’aimant point montrer le moindre signe de «faiblesse», Paul Biya avait déjà donné le ton, le 31 décembre 2017, au cours de son traditionnel message à la nation en indiquant clairement qu’il n’était pas homme à discuter avec ceux qui osent remettre en cause la forme de l’État.

«En mettant en avant sa supposée accélération du processus de décentralisation devant permettre de renforcer le développement des régions, Paul Biya et les siens, qui dans le même temps ne cessent de développer la rhétorique de la tentative de déstabilisation, n’entendent céder à aucune tentative d’arbitrage, qu’elle vienne de l’intérieur ou d’ailleurs.»

Le chef de l’État, renchérit Le Jour, a pourtant tout intérêt à reconsidérer son intransigeance au vu de la situation sur le terrain et qui a, la veille, vu le convoi de son ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, attaqué à Kumba (Sud-Ouest) par de présumés activistes sécessionnistes, alors qu’au même moment 11 personnes étaient enlevées dans le département de la Menoua (Ouest) par des hommes armés.

Évoquant un «accident de parcours survenu sur la route de Kumba», InfoMatin affirme que la riposte de l’armée a permis de neutraliser 6 sécessionnistes, rappelant par ailleurs que ce n’est pas la première fois qu’une délégation officielle est visée par une telle fusillade.

Il faut souligner, ajoute le quotidien à capitaux privés, que la ville de Kumba est devenue ces derniers temps l’une des localités les plus touchées par les violences qui affectent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la dernière attaque, survenue le 9 juillet et perpétrée par les individus se réclamant de l’État fictif d’«Ambazonie» à Buea, ayant causé la mort de plusieurs éléments des forces de défense camerounaises.

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