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Politique, social et économie à l’affiche dans les journaux camerounais

La fin de la 3ème session parlementaire de l'année, mais aussi l'actualité économique et sociale, sont en vedette dans les…

La fin de la 3ème session parlementaire de l’année, mais aussi l’actualité économique et sociale, sont en vedette dans les journaux camerounais parus mercredi.C’est une fin de session parlementaire houleuse que rapportent The Guardian Post et La Nouvelle Expression (Lne), marquée par le coup de gueule des élus du Front social démocratique (Sdf, opposition), qui reprochent au pouvoir de Yaoundé d’avoir, une fois de plus, refusé d’inscrire dans l’agenda des débats la crise sécessionniste anglophone.

La guerre qui persiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun est la résultante de l’orgueil du gouvernement, résume le groupe parlementaire Sdf dans Lne.

Le «parti de la balance», rappelle Mutations, est coutumier de ces exigences, sa dernière proposition de résolution faisant suite à la libération de son président, Ni John Fru Ndi, kidnappé à deux reprises par les séparatistes et dont le dernier enlèvement en date remonte au 28 juin dernier.

Il s’agit sans doute d’un mauvais procès fait au régime, semble répondre en écho Cameroon Tribune : les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont, chacun en ce qui le concerne, bel et bien réitéré l’accompagnement du Parlement à la promotion de la paix et du dialogue dans les régions sous conflit.

Mais là où le quotidien à capitaux publics tire davantage la sonnette d’alarme, c’est au sujet de la recrudescence des accidents de la route dont la recrudescence et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter.

Feu rouge à l’incivisme dans la circulation, résume Mutations : d’après les promoteurs de compagnies de transport, les responsabilités sont partagées, les chauffeurs sont accusés de surcharge, de corruption, d’alcoolémie, etc., alors que les promoteurs versent des salaires dérisoires aux conducteurs, de ne pas créer les conditions propices, l’État aussi étant pointé du doigt pour les nombreuses défaillances de l’entretien routier.

Dans le même chapitre des urgences, la même publication affirme que le pronostic vital des hôpitaux publics du pays est engagé, l’infériorité numérique des ressources humaines et un plateau technique insuffisant, entravant la prise en charge de certaines maladies.

Avec environ 25 millions d’habitants, le Cameroun énumère le journal, compte 10 cancérologues et autant de psychiatres, 5 proctologues mais pas de gastroentérologue ou de rhumatologue pédiatrique.

Dans la grande région du Nord, d’une superficie de 65.576 kilomètres carrés pour environ 4 millions d’habitants en 2015, où le taux de natalité est estimé à 45,6 naissances pour mille individus, un seul hôpital, acquiesce Repères, prodigue des soins obstétricaux d’urgence.

C’est l’occasion, renchérit InfoMatin, d’ouvrir le dossier de la maîtrise de la fécondité dans le pays, dont il se demande s’il s’agit d’un facteur de la croissance économique ou d’un vecteur de sous-développement.

Saisissant fort opportunément un sujet dans l’air du temps, Cameroon Tribune, sous le titre «Vendre de l’argent devient monnaie courante», ouvre l’enquête sur la rareté des devises, la pénurie des pièces et le phénomène de la «vente» de l’argent à la sauvette, une activité illégale, nullement encadrée et qui pourtant nourrit ses hommes.

Au sujet des pièces de monnaie, les choses devraient se normaliser d’ici la fin de l’année, à en croire EcoMatin, relayant une annonce de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) qui fait état d’une injection massive, dès novembre, des pièces de monnaie dans la sous-région, une opération qui n’est plus intervenue depuis 2006.

Une autre histoire de devises s’affiche en couverture de Le Quotidien de l’Économie à propos du niveau d’endettement du Cameroun, un pays qui vient d’épuiser 50% de ses titres publics auprès de la Banque centrale en 3 petits mois seulement.

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