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Politiques énergétiques : le Sénégal obligé de s’ajuster aux fluctuations internationales (ministre)

Le Sénégal, dans le cadre de ses politiques énergétiques, est obligé de s'ajuster par rapport aux fluctuations du marché international,…

Le Sénégal, dans le cadre de ses politiques énergétiques, est obligé de s’ajuster par rapport aux fluctuations du marché international, a déclaré, vendredi à Saly (88 km au sud de Dakar), le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le cadre de notre politique énergétique, nous sommes obligés de nous ajuster par rapport aux fluctuations du marché international. Ces dernières ne concernent pas seulement le prix des hydrocarbures, mais il y a aussi le dollar qui entre en jeu », a notamment dit M. Cissé, lors d’un séminaire d’information et de partage avec les membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).

Instant sur ces différents facteurs qui impactent le processus de production de l’électricité au niveau local, il a invité les uns et les autres à regarder les courbe de variation du prix du baril et du dollar, auxquelles s’ajoute le taux d’inflation, pour essayer de comprendre les changements notés dans le secteur « parce que ce sont ces différents aspects qui influent sur le marché international ».

Le ministre du Pétrole et des Energies a par ailleurs fait savoir que « l’électricité du Sénégal est dépendante à 100% d’importations du fuel pour faire tourner les centrales de notre compagnie d’électricité »; d’où, a-t-il souligné, la maîtrise d’approvisionnement d’hydrocarbures est une donne fondamentale.

« Notre électricité en dépend, mais aussi le fonctionnement de l’économie, de façon générale, en dépend, parce que le carburant qui fait tourner le transport et les autres activités, même qui ne sont pas connectées au service électrique, en dépendent », a-t-il dit.

Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, la Société africaine de raffinage (SAR), première raffinerie installée en 1963, avec toutes ces mutations et tout ce qui a été fait à ce jour, ne couvre, aujourd’hui, que 40% des besoins nationaux. Le reste des besoins à couvrir provient des importations effectuées par la SAR, mais également par des compagnies privées, éligibles depuis la libéralisation du secteur en 1998.

Le ministre du Pétrole et des Energies est en outre revenu sur les textes régissant le secteur de l’énergie au Sénégal pour rappeler que ces derniers, « de façon générale, ont été votées en 1998 dans le cadre de la privatisation ». Il a ajouté que les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz vont changer la face du pays « si toutes les dispositions nécessaires » sont prises.

« J’ai souvent entendu dans ce pays dire que nous sommes à la croisée des chemins mais on n’y était pas encore. C’est maintenant que nous sommes à la croisée des chemins, parce qu’à la croisée des chemins, c’est être au croisement où vous devrez prendre la bonne direction ou prendre la bifurcation », a expliqué le ministre.

Partant de là, il a invité tout le monde « à s’armer de science et de conscience, mais également à être extrêmement prudent et à se mettre (…) au service de l’intérêt du Sénégal et (à) privilégier sa stabilité sur tout le reste ».

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