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Pourparlers sur la Centrafrique: premier face-à-face entre autorités et groupes armés

Pour la première fois depuis le début de la crise centrafricaine en 2012, de hauts responsables du pouvoir à Bangui…

Pour la première fois depuis le début de la crise centrafricaine en 2012, de hauts responsables du pouvoir à Bangui ont dialogué, face à face à Khartoum, avec la quasi-totalité des chefs de groupes armés opérant sur le territoire, a annoncé l’ONU vendredi.

« 1er face-à-face entre le gouvernement et les 14 groupes armés vendredi matin à Khartoum », a indiqué l’ONU sur les réseaux sociaux vendredi après-midi, la réunion s’étant déroulée à huis-clos.

Selon des photos diffusées par l’ONU, une dizaine de chefs de groupes armés étaient présents à la première réunion officielle du dialogue, après la cérémonie d’ouverture jeudi en banlieue de Khartoum.

Parmi eux, Ali Darassa, chef d’un des principaux groupes armés, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Il avait dans un premier temps annoncé qu’il ne viendrait pas après que son groupe a provoqué une vague de violences à Bambari (centre) mi-janvier.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, à quelques heures de l’ouverture des pourparlers, des « éléments lourdement armés » de l’UPC lançaient une nouvelle attaque sur différentes bases onusiennes de la ville, selon l’ONU.

Jeudi, à l’ouverture du dialogue à Khartoum, Jean-Pierre Lacroix, chef du département de maintien de la paix de l’ONU, avait demandé un « arrêt des violences » comme « condition essentielle » des pourparlers.

Noureddine Adam, chef du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), le plus important du pays, n’était lui pas présent vendredi, selon les photos diffusées par l’ONU et des sources concordantes.

Il était représenté par deux de ses proches conseillers, dont son bras droit Fadoul Bachar.

Côté gouvernement, la délégation était présidée par Firmin Ngrebada, directeur de cabinet du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. La ministre de la Défense, Marie-Noëlle Koyara, et le ministre de la Justice, Flavien Mbata, étaient aussi présents.

De sources onusiennes, les groupes armés ont exposé vendredi matin aux autorités leurs revendications, qui n’ont pas été rendues publiques.

Ces négociations, dont le but est d’aboutir à un accord et à la mise en place d’un comité de suivi, devraient durer « deux à trois semaines », selon les autorités soudanaises.

Sept accords de paix ont déjà été signés depuis le début de la crise centrafricaine, fin 2012, sans qu’aucun n’arrive à ramener la stabilité dans ce pays d’Afrique centrale de 4,5 millions d’habitants.

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