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Présence Africaine a prôné l’idéologie fédératrice de la civilisation noire (Editeur)

La Maison d'édition « Présence Africaine » qui a célébré ce weekend à Paris son 70 anniversaire, a incarné l'idéologie…

La Maison d’édition « Présence Africaine » qui a célébré ce weekend à Paris son 70 anniversaire, a incarné l’idéologie fédératrice de la civilisation noire, avec une mission d’affirmer son existence et son écriture au monde, a fait savoir Mukala Kadima Nzuji, directeur des Éditions Hémar et ancien directeur littéraire à Présence Africaine.Pour l’écrivain congolais, ancien collaborateur (1971-1983) à Présence Africaine, par la création de cette Maison d’éditions, le Sénégalais Alioune Diop (1910-1980) affirmait la présence africaine dans le monde ».

« Présence Africaine, c’est l’affirmation d’une civilisation dans un contexte de déni. De tout cela, il y avait une idéologie comme toute activité humaine », a indiqué Mukala Kadima Nzuji dans une interview accordée à APA.

Rappelant le contexte colonial de la naissance de Présence Africaine, caractérisé par « le mépris du noir », il continue de dénoncer ces stéréotypes d’alors selon lesquels « l’homme noir n’avait pas de culture, pas de civilisation, pas de passé et donc pas d’histoire. »

L’écrivain congolais francophone reconnait par ailleurs que le philosophe sénégalais Alioune Diop avait pris le contre-pied des attaques des fascistes occidentaux qui à cette époque, pour avoir eu le courage de fonder Présence Africaine dans un contexte difficile.

« En créant en 1949 la Maison d’édition après la création de la Revue en 1947, malgré plusieurs tentatives des actions qui ont été menées contre Présence Africaine, Alioune Diop a tenu bon, contre les attaques fascistes occidentaux », a déclaré Mukala Kadima Nzuji.

Au-delà de la Revue, la Maison d’édition était également une tribune offerte alors aux écrivains noirs.

« Les productions de Présence Africaine nous ont nourris intellectuellement. Quand je dis, nous je parle de tous ceux de la génération, nous avons vécu à l’ombre de présence africaine, nous avons pensé, réfléchi un peu à la manière de présence africaine », a clamé l’écrivain.

A cet effet, l’ancien directeur littéraire de Présence souhaite que cette « mémoire » qui mérite d’être « entretenue et soutenue », classée « patrimoine culturel de l’UNESCO » pour son « long parcours dans des combats culturels, politiques, économiques ».

Cependant, le professeur de littérature estime que Présence Africaine doit continuer à publier en offrant plus d’espace aux jeunes auteurs.

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