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Présidentielle au Brésil : Bolsonaro et Haddad en tête des inentions de vote

Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro et le protégé de Lula Fernando Haddad (gauche) sont donnés favoris pour un face-à-face…

Le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro et le protégé de Lula Fernando Haddad (gauche) sont donnés favoris pour un face-à-face au second tour de la présidentielle au Brésil, d’après un sondage publié lundi.

Ce sondage de l’institut MDA commandé par la Confédération nationale des transports (CNT) crédite Jair Bolsonaro de 28,2% des intentions de vote pour le premier tour du 7 octobre.

Fernando Haddad arrive en deuxième position, avec 17,6%. C’est la première fois qu’un sondage le place au second tour, sachant que vendredi dernier, l’institut Datafolha le créditait de 13%, à égalité avec Ciro Gomes (centre gauche). Jair Bolsonaro était déjà largement en tête, avec 26%.

Dans l’enquête MDA, réalisée du 12 au 15 septembre, Ciro Gomes est relégué en troisième position, avec 10,8%, devant l’ex-gouverneur de Sao Paulo Geraldo Alckmin (6,1%).

Au second tour, le 28 octobre, Jair Bolsonaro l’emporterait sur Fernando Haddad, mais serait battu par Ciro Gomes. Mais dans les deux cas, aucun candidat ne parvient à obtenir une avance supérieure à la marge d’erreur de deux points de pourcentage.

Les marchés ont réagi favorablement à ce sondage, l’indice Ibovespa de la Bourse de Sao Paulo étant en hausse de 1,2% deux heures avant la clôture.

Selon les analystes, les investisseurs, après avoir montré une certaine réticence, se seraient faits à l’idée d’un Brésil gouverné par M. Bolsonaro, qui s’est dit récemment favorable aux privatisations.

Les deux favoris surfent sur une image de martyr. Jair Bolsonaro est hospitalisé depuis le 6 septembre, après avoir été poignardé en pleine rue lors d’un bain de foule.

Fernando Haddad tente pour sa part de puiser dans l’énorme réservoir de votes de Lula et sur la révolte de ceux qui considèrent injuste son incarcération pour corruption. Avant d’avoir été déclaré inéligible et de passer le flambeau à M. Haddad, l’ex-président frôlait les 40% d’intentions de vote.

Quel qu’il soit, le vainqueur aura certainement de grandes difficultés à gouverner, dans un pays dont le Parlement est composé d’une myriade de petits partis réclamant des postes ministériels en échange de soutien pour approuver des lois.

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