La majorité au pouvoir a pris « note » lundi du choix du député Martin Fayulu comme candidat unique de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre pour succéder au président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo.
« La majorité du président Kabila prend note de la désignation du député Martin Fayulu comme candidat commun par une frange de l’opposition », a déclaré à l’AFP Me Tunda ya Kasende, secrétaire général adjoint du parti présidentiel PPRD (parti du peuple pour la reconstruction et le développement).
« Ce choix ne nous inquiète pas, je me demande s’ils auront le temps de se préparer conséquemment face à notre candidat qui dispose d’une équipe qui travaille depuis plusieurs mois », a ajouté Me Tunda.
« L’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) se réserve de tout commentaire à ce stade. Je vais faire une grande déclaration politique au siège du parti aujourd’hui » lundi, a déclaré pour sa part Jean-Marc Kabund secrétaire général du parti historique d’opposition.
A la tête d’un parti qui compte trois députés à l’assemblée nationale, M. Fayulu a toujours refusé la « machine à voter » que l’opposition qualifie invariablement de « machines à tricher, à frauder, à voler ». A la surprise générale, plusieurs responsables de l’UDPS avaient déclaré que leur parti irait aux élections « avec ou sans machine à voter ».
M. Fayulu devrait affronter le 23 décembre Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la majorité, sous le label d’une nouvelle coalition électorale d’opposition mise en place à Genève dénommée Lamuka (Réveille-toi, en lingala et swahili).
Deux fois reportée depuis 2016, la présidentielle de décembre est censée organiser la succession du président Joseph Kabila après 18 ans d’exercice du pouvoir.