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Présidentielle gambienne : la tension retombe à Banjul

Au lendemain d'affrontements entre les forces de l'ordre et les partisans de l'opposition, la vie reprend son cours normal dans…

Au lendemain d’affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposition, la vie reprend son cours normal dans la capitale gambienne.Candidats malheureux à l’élection présidentielle du 4 décembre, Ousainou Darboe et Mamma Kandeh, respectivement crédités de 27,7 % et 12,3 % des suffrages valablement exprimés selon les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante, contestent la victoire du président sortant Adama Barrow avec 452.579 voix, soit 53,2%.

Les partisans du successeur de Yaya Jammeh sont d’humeur carnavalesque dans les rues de la capitale Banjul et d’autres villes du pays. Pendant ce temps, Darboe et Kandeh continuent à dénoncer des fraudes sans apporter, pour le moment, des preuves tangibles.

Les inconditionnels des deux opposants ont manifesté hier lundi à Banjul. « Nous avons été volés. Notre leader s’est vu refuser une victoire claire », a pesté un soutien d’Ousainou Darboe. Près du domicile de l’ancien allié d’Adama Barrow, les forces de l’ordre ont chargé la foule excitée à coup de gaz lacrymogène et de matraques.

Les membres du Parti démocratique unifié (UDP, sigle en anglais) affirment que des tirs de gaz lacrymogène ont atteint la maison de leur leader Ousainou Darboe. L’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, à la tête d’une mission du Commonwealth, a rendu visite à l’avocat de formation pour apaiser les tensions.

Loin de cette agitation, Essa Mbye Faal a finalement accepté le résultat des urnes après émis des doutes sur la sincérité du scrutin. Le candidat indépendant a même appelé Adama Barrow pour lui adresser ses félicitations pour sa victoire.

L’élection de samedi dernier est celle de la consolidation de la jeune démocratie de la Gambie. Ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest a été dirigé d’une main de fer par Yaya Jammeh pendant une vingtaine d’années.

Ce scrutin était « libre et transparent » d’après les observateurs locaux et internationaux qui ont néanmoins noté quelques dysfonctionnements mineurs sans incidence sur l’issue du vote.

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