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Présidentielle sénégalaise : la société civile apelle à un internet «ouvert et sécurisé»

Plusieurs organisations de la société civile dont le Conseil des Organisations non gouvernementales d'appui au développement (Congad) et la Rencontre…

Plusieurs organisations de la société civile dont le Conseil des Organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) et la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’Homme (Raddho) ont sollicité, dans une déclaration conjointe reçue jeudi à APA, le « maintien d’un internet ouvert et sécurisé » pour le premier tour de la présidentielle de dimanche.« Nous demandons d’urgence à toutes les parties prenantes, notamment les fournisseurs de services téléphoniques et internet d’assurer la stabilité et l’accessibilité d’internet avant, pendant et après la prochaine élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal », indique la déclaration conjointe.

Outre le Congad et la Raddho, la Ligue sénégalaise des Droits Humains (LSDH), l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), Article 19, Africtivistes et Forum Civil ont notamment signé la déclaration commune.

Selon ces structures, un internet ouvert favorise « la créativité, l’innovation, l’accès à l’information et à des opportunités sociales, économiques, culturelles et politiques ». De plus, soulignent-elles, « les moyens techniques utilisés pour bloquer l’accès à l’information en ligne compromettent souvent de manière dangereuse la stabilité et la résilience d’internet ».

Notant que l’internet ouvert, accessible et sécurisé, en particulier durant les élections, facilite la libre circulation et l’accès à l’information et la liberté d’expression en ligne et hors ligne, elles pensent que « les coupures d’internet ne doivent jamais devenir une normalité ».

Par conséquent, elles invitent les autorités sénégalaises à « déclarer publiquement leur engagement à conserver l’internet ouvert et à informer le public de toute perturbation et de veiller à ce que l’internet, y compris les médias sociaux, demeure actif et accessible ».

Dans leur déclaration, les signataires ont dénoncé « le contrôle excessif des médias publics, l’influence et la pression indirecte exercée par le gouvernement et ses alliés sur de nombreux médias traditionnels, ainsi que les récents actes de violence à l’encontre de journalistes ».

En outre, ces organisations se disent « préoccupées par la récente tendance d’interférences illégitimes dans les communications en ligne, la déclaration menaçante d’agents publics et des services de sécurité, ainsi que l’adoption d’une loi sur les communications électroniques datant de 2018 » qui peuvent être considérées, selon elles, comme « une tentative majeure de faire taire les voix critiques en ligne et de limiter ainsi la liberté d’expression ».

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