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Prestation serment Biya : Yaoundé sous haute surveillance militaire

Yaoundé, la capitale camerounaise, a en ce mardi, jour de la prestation de serment de Paul Biya pour un septième…

Yaoundé, la capitale camerounaise, a en ce mardi, jour de la prestation de serment de Paul Biya pour un septième mandat de sept ans à la tête du pays, l’allure d’une ville en état de siège, a constaté APA sur place.Ainsi, en dehors de l’itinéraire allant du Palais de l’unité pour l’Assemblée nationale, que doit emprunter le cortège présidentiel dans les deux sens et qui est pris d’assaut par la Garde présidentielle, le centre-ville, mais également les lieux de grande concentration humaine, sont étroitement quadrillés par les éléments de la police et de la gendarmerie.

En ce jour, décrété férié et chômé sur toute l’étendue du territoire par décret de Paul Biya, les usagers doivent effectuer de longs détours pour aller d’un coin à l’autre de la ville.

Yaoundé, convient-il de noter, était déjà fortement militarisé depuis le 22 octobre et la proclamation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel, remportée par 71,28% par M. Biya, 85 ans, aux affaires depuis le 6 novembre 1982.

Selon les autorités, cette forte présence des forces de sécurité dans la ville, de jour comme de nuit, a pour but de faire échec aux visées qualifiées d’«insurrectionnelles» par le candidat Maurice Kamto (Mouvement pour la renaissance du Cameroun-MRC), arrivé en 2èmeplace avec 14,23% des suffrages et qui crie au «hold-up électoral».

Quelques-uns de ses partisans, appelés à la résistance pacifique pour défendre leur «victoire», ont été vigoureusement dispersés par la gendarmerie ou la police, alors qu’ils tentaient d’organiser des rassemblements à Yaoundé mais également à Douala, la métropole économique.

Des protestataires ont été brièvement interpellés, alors que d’autres, parmi lesquels une avocate de Maurice Kamto et quelques disciples, sont traduit devant les tribunaux pour avoir «incité à résister à l’ordre légitime du gouvernement de la région du Littoral interdisant toutes les réunions ou manifestations du MRC». 

Il leur est aussi reproché «d’avoir fait l’apologie des crimes ou délits en faisant appel à l’insurrection, en organisant des marches interdites en vue de remettre en cause l’ordre public et de déstabiliser le fonctionnement institutionnel».

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