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Prix nobel de la paix: Kinshasa « félicite » Mukwege malgré les « désaccords »

Le gouvernement congolais a "félicité" vendredi le gynécologue Denis Mukwege, co-prix Nobel de la paix 2018, malgré les "désaccords" avec…

Le gouvernement congolais a « félicité » vendredi le gynécologue Denis Mukwege, co-prix Nobel de la paix 2018, malgré les « désaccords » avec cette figure de la société civile congolaise aux messages radicaux contre le régime du président Joseph Kabila.

« Le gouvernement félicite le docteur Denis Mukwege pour le travail très important qu’il fait (pour les femmes violées) même si nous avons été souvent en désaccord », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende.

« Nous avons été souvent en désaccord avec Denis Mukwege, chaque fois qu’il a tenté de politiser son travail qui est pourtant important du point de vue humanitaire. Mais là, nous sommes satisfaits de la reconnaissance par l’Académie du Nobel du travail fait par un compatriote congolais », a poursuivi M. Mende.

Réputé mondialement pour soigner les femmes victimes de viols dans les conflits du Kivu (est de la RDC), M. Mukwege a invité les Congolais à « lutter pacifiquement » contre le régime du président Joseph Kabila plutôt que de miser sur les élections prévues le 23 décembre » dont on sait d’avance qu’elles seront falsifiées », dans un message début juillet.

Le président Kabila s’est engagé début août à quitter le pouvoir en désignant un candidat de son camp pour les élections.

M. Mukwege « s’est trompé en prétendant que le président Kabila voulait un troisième mandat », a poursuivi le porte-parole du gouvernement congolais. « Il n’est pas infaillible bien qu’il ait été reconnu par l’Académie du Nobel. Ce n’est pas sur ce chapitre là qu’on lui a donné le prix Nobel, mais sur l’aide qu’il apporte à nos pauvres femmes martyrisées ».

« Nous pensons que sur le plan humanitaire il a mérité cette reconnaissance de l’Académie du Nobel, mais pour le reste, nous continuerons à nous opposer à ce que l’on mélange l’humanitaire à la politique », a-t-il conclu.

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