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RD Congo: l’ONU « de plus en plus alarmée » par la situation à Beni

Les Nations unies se déclarent "de plus en plus alarmées" par la situation à Beni, en République démocratique du Congo,…

Les Nations unies se déclarent « de plus en plus alarmées » par la situation à Beni, en République démocratique du Congo, et s’inquiètent de la situation sécuritaire qui menace la tenue des élections du 23 décembre en de nombreuses régions de l’est du pays.

« Je suis de plus en plus alarmée par la situation à Beni ces derniers mois, où nous continuons d’affronter des défis majeurs pour mettre en oeuvre notre mandat », a déclaré la représentante de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) Leïla Zerrougui lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la RDC lundi.

Dans la province du Nord-Kivu, la ville de Beni (entre 200.000 et 300.000 habitants) est menacée par les tueries du groupe armé ADF et une épidémie d’Ebola qui a fait 212 morts.

Mme Zerrougui a redouté « l’interférence des groupes armés » dans les élections, du Tanganyika au Nord Kivu en passant par le Sud Kivu, lundi, à neuf jours de l’ouverture de la campagne le 22 novembre.

« Les violences des groupes armés dans ces provinces-clé pourrait affecter le dépoiement en toute sécurité du matériel électoral et pourrait même empêcher certaine partie de la population de voter le jour des élections », a-t-elle poursuivi.

« Il sera très important que le gouvernement prenne des mesures dans les semaines à venir pour sécuriser le scrutin, en particulier pour garantir la participation des femmes, qui représentent 50% des électeurs inscrits », selon elle.

« Nous surveillons aussi avec soin la situation au Kasaï, après le retour forcé d’immigrés congolais de l’Angola (…). Il est possible que des tensions ethniques embrasent certaines zones du Kasaï », a-t-elle ajouté.

En dépit de la volonté de tous d’aller vers les élections, « l’opposition se plaint du rétrécissement de l’espace politique, notamment de l’impossibilité de tenir des réunions sur l’ensemble du territoire et l’accès non équitable aux médias publics », a rapporté Mme Zerrougui.

A une semaine de l’ouverture de la campagne électorale, l’usage de la machine à voter et la fiabilité du fichier électoral continuent à alimenter la polémique entre la majorité d’une part et l’opposition et la société civile de l’autre.

« Des progrès doivent encore être réalisés afin de créer un environnement propice à la tenue d’élections crédibles », a estimé la diplomate algérienne.

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