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RDC: au moins 36 civils tués dans le massacre près de Beni

Au moins 36 civils ont été tués mardi dans le territoire de Beni, dans l'est de la République démocratique du…

Au moins 36 civils ont été tués mardi dans le territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, selon le dernier bilan mercredi de sources locales, deux fois plus lourd qu’un premier bilan d’une quinzaine de victimes donné à la mi-journée.

« Vingt-deux autres corps de civils viennent d’être retrouvés, tués à l’arme blanche. Ceci porte (le bilan) à 36 corps », a déclaré l’administrateur du territoire de Beni (responsable politico-administratif) Donat Kibwana à un correspondant de l’AFP.

Dans cette région, les tueries de civils sont attribuées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), accusé du massacre de plus de 250 personnes depuis début novembre.

Un député provincial a parlé dans un communiqué du « massacre de 34 civils » à l’ouest d’Oicha, une ville à 30 km au nord de Beni, avant de revoir son bilan à la hausse (38).

« Parmi ces victimes, certaines femmes auraient été violées par les bourreaux avant d’être tuées », écrit le député provincial Jean-Paul Paluku.

Deux survivants étaient opérés à l’hôpital d’Oicha. Ils avaient le crâne fracassé à la machette, a constaté un correspondant de l’AFP.

Le précédent bilan faisait état de 14 civils tués dans une attaque contre Manzingi, à 22 km au nord-ouest d’Oicha, et d’un pasteur tué à Eringeti, dans une autre attaque.

L’armée congolaise avait annoncé avoir conquis le QG des ADF et tué cinq de leurs six chefs depuis le début de son offensive contre le groupe armé le 30 octobre dans les forêts et la jungle autour de Beni.

Les ADF sont accusés d’avoir massacré plus de 1.000 civils dans la région de Beni depuis octobre 2014. Depuis novembre, ils ont intensifié leurs tueries contre les civils en représailles aux opérations militaires, d’après les experts.

A l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés dans l’est de l’actuelle RDC en 1995. Ils ne lancent cependant plus d’attaques contre les frontières de l’Ouganda voisin depuis des années.

Les ADF « possèdent les caractéristiques à la fois d’un groupe armé et d’une organisation criminelle, et semblent suivre une idéologie islamiste extrême », selon un rapport remis la semaine dernière au Conseil de sécurité des Nations unies.

Il n’y a pas assez d’éléments de renseignements pour prouver « des liens avec des groupes extrémistes islamiques internationaux », ajoute le rapport.

Il souligne que « les ADF entretiennent des liens étroits avec la population locale et font partie intégrante de l’économie illicite dans la région de Beni ».

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