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RDC: la coalition Tshisekedi-Kabila à l’oeuvre dans les nominations

Un homme d'affaires proche de l'ex-président Joseph Kabila et un vieil opposant rallié à son successeur Félix Tshisekedi ont été…

Un homme d’affaires proche de l’ex-président Joseph Kabila et un vieil opposant rallié à son successeur Félix Tshisekedi ont été respectivement confirmé et promu à la tête d’une société d’État en République démocratique du Congo, en attendant le gouvernement de coalition Tshisekedi-Kabila.

Un temps pressenti Premier ministre, l’homme d’affaires Albert Yuma Mulimbi a été reconduit par ordonnance présidentielle à la tête de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) basée à Lubumbashi, la capitale du Katanga minier, premier producteur mondial de cobalt et un des principaux pourvoyeurs africains de cuivre.

Également président du syndicat patronal Fédération des entreprises du Congo (FEC), M. Yuma affirme vouloir rééquilibrer les contrats de la Gécamines avec ses partenaires étrangers au profit du fleuron public minier congolais qui bat de l’aile.

M. Yuma est parti en guerre contre les ONG qui dénoncent la corruption en RDC, selon lui à la solde de l’homme d’affaires Georges Soros.

« On ne peut pas prendre ceux-là mêmes qui ont mis ces entreprises publiques à genoux et espérer instaurer une gouvernance différente de la précédente », a déploré à l’AFP, Jonas Tshiombela, porte-parole d’un collectif des catholiques qui s’était opposé au maintien de l’ancien président Kabila.

Par ailleurs, le vétéran Gabriel Kyungu wa Kumwaza, 80 ans, a été nommé à la tête de la très décrépite Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Il remplace Sylvestre Ilunga Ilunkamba, tout juste nommé Premier ministre,

Le patriarche du Katanga, brièvement président provisoire de la nouvelle Assemblée nationale en sa qualité de doyen d’âge, avait fait campagne pour la coalition d’opposition Lamuka autour de Martin Fayulu, avant de rallier le nouveau président Tshisekedi investi le 24 janvier.

Des employés de la SNCC réclament des dizaines de mois d’arriérés de salaires.

La RDC vit toujours dans l’attente d’un gouvernement, qui doit être le fruit des tractations entre pro-Tshisekedi et pro-Kabila, ultra-majoritaires au Parlement.

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