Les évêques catholiques de la RD Congo, dans une déclaration dont APA a reçu copie vendredi, ont fait part de leurs inquiétudes sur les incertitudes qui planent sur le pays, lançant à ce propos un appel à sauver le processus électoral.Ces inquiétudes des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) portent sur l’absence de consensus au sujet de la « machine à voter » et sur « l’insécurité persistante et croissante dans plusieurs provinces du pays, aggravée par la multiplicité de groupes armés».
A ce sombre tableau s’ajoute, selon eux, avec « l’impressionnante militarisation du pays », surtout dans la province du Nord-Kivu (Est).
La CENCO s’inquiète également du non parachèvement « inexplicable et inacceptable » des mesures de décrispation politique prévues dans l’accord de la saint Sylvestre du 31 décembre 2016.
Les évêques dénoncent notamment le maintien en prison ou en exil des cas emblématiques tels que Moïse Katumbi Chapwe, candidat déclaré à la présidentielle de 2018, et autres Franck Diongo, Jean-Claude Muyambo.
En outre, les évêques se disent préoccupés aussi par l’absence de consensus au sujet du fichier électoral depuis l’audit de l’OIF qui y avait décelé des faiblesses dont le manque d’empreintes digitales pour 16 %, soit 6,7 millions d’enrôlés.
Tout en affirmant que le « peuple congolais attend impatiemment les élections le 23 décembre et non au-delà », la CENCO préconise quelques pistes de solution, notamment le parachèvement des mesures de décrispation politique, l’acceptation d’une expertise nationale et internationale de la « machine à voter » et le décaissement des fonds au rythme des besoins de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cette déclaration de la CENCO intervient pratiquement une semaine après l’ouverture à travers le pays, pendant quinze jours à dater du
dimanche 24 juin, des Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) pour la députation provinciale.
Mais on observe jusque-là un peu partout un faible engouement des candidats, même si la CENI ne cesse de répéter qu’il n’y aura pas prolongation de cette opération.