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RDC: ouverture du procès d’un chef de guerre accusé de viols et crimes contre l’humanité

Le procès d'un ex-chef milicien accusé de viols et de crimes contre l'humanité dans l'Est de la République démocratique du…

Le procès d’un ex-chef milicien accusé de viols et de crimes contre l’humanité dans l’Est de la République démocratique du Congo s’est brièvement ouvert mardi à Goma devant la justice militaire congolaise, a constaté un correspondant de l’AFP.

Sheka Ntabo Ntaberi, 42 ans, s’était rendu à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) en juillet 2017 après avoir terrorisé avec sa milice le territoire du Walikale en début de décennie.

Sheka et ses hommes sont soupçonnés du viol massif de plus de 300 femmes dans les villages de Luvungi, Tweno et Kembe.

« Je suis contente de ce procès car ce Sheka a violé tout un village de Luvungi. Qu’on le condamne pour ces actes barbares », a lancé Honorine Feza, une femme présente à l’audience devant une cour militaire.

A peine ouverte, l’audience a été suspendue et reportée au 6 décembre 2018: Sheka a sollicité ce délai de dix jours pour constituer son équipe d’avocats.

Il est également poursuivi pour vol et pillages, enrôlement d’enfants, terrorisme et association de malfaiteurs.

A sa reddition, il avait été remis aux autorités congolaises qui avaient émis « un mandat d’arrêt national pour crimes contre l’humanité » en janvier 2011.

En juin 2015, la Monusco avait lancé des opérations militaires contre Nduma Defense of Congo (NDC, le groupe rebelle de Sheka).

La milice NDC a été créée en 2009 par Sheka Ntabo Ntaberi.

Plus d’une centaine de groupes armés et de milices sont encore en activité dans l’est de la République démocratique du Congo, de l’Ituri au Tanganyika en passant par le Nord et le Sud-Kivu.

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